La démission du Premier ministre canadien, Justin Trudeau, lundi après-midi, constitue un nouveau revers pour la caste des dirigeants occidentaux situés politiquement au centre. Il était cool et woke, mais pétri de convictions technocratiques et autoritaires (le Canada a été un des pays les plus liberticides durant le Covid, avec notamment le gel des comptes bancaires des routiers protestant contre les restrictions). En chute libre auprès de l’opinion publique, Justin Trudeau, arrivé au pouvoir il y a dix ans, avait vu ces derniers mois une demi-douzaine de ses ministres démissionner, dont il y a dix jours sa ministre des Finances, Chrystia Freeland, qui était en désaccord avec lui sur la façon de gérer la guerre économique qui se profile avec les Etats-Unis. Les Etats-Unis sont le premier partenaire commercial du Canada et la destination de 75% de ses exportations. Tout cela avait rendu sa position intenable à quelques mois de législatives où son Parti Libéral (au sens anglo-saxon du terme, c’est-à -dire pas du tout libéral) est promis par les sondages à la déroute. M.Trudeau, qui a annoncé en même temps que le Parlement était suspendu jusqu’au 24 mars, va rester Premier ministre pour laisser le temps à son parti de lui trouver un remplaçant. Sa formation accuse un retard de plus de 20 points dans les sondages face aux conservateurs dirigés par Pierre Poilievre.
Si Justin Trudeau paye la forte inflation qui frappe le pays tout comme la crise du logement et des services publics, il subit aussi le désenchantement général vis-à -vis de sa politique d’immigration massive au nom d’un multiculturalisme forcené et de sa complaisance pour les partisans de l’Initiative du Siècle, ce lobby proche du forum de Davos ayant pour objectif de faire passer la population de 41 millions d’habitants à près de 100 millions en 2100 via l’immigration massive. Sa politique fédérale dite « d’inclusion et diversité » dans l’emploi public, le soutien sélectif aux entreprises dirigés par des résidents issus de minorités ethniques, avait aussi fait surnommer le Canada « Wokistan ». Visiblement, les électeurs n’en veulent plus, comme, à vrai dire, à peu près partout dans le monde.
5 commentaires
Les rats quittent le navire qu’ils ont contribué à naufrager .
La première bonne nouvelle de 2025 ; pourvu qu’ils y en aient d’autres !
l’idéologie fusse-t-elle prétendument progressiste finit par lasser même les plus endoctrinés.
Une très bonne chose à quand le micron ?
les Canadiens auront tenté cette orientation démentielle mais ils ont fini par s’en apercevoir à leurs dépens . Qu’au moins l’abdication de Trudeau leur serve de leçon pour l’avenir et que nous fassions de même !