La campagne de la présidentielle américaine entre Kamala Harris et Donald Trump a pris un tour encore plus inédit au lendemain de la deuxième tentative d’assassinat présumée contre le candidat républicain. Un homme armé d’un fusil AK-47 avec viseur télescopique, qui avait rôdé sur le terrain de golf de Donald Trump en Floride a été arrêté après une course poursuite menée par les membres du service de protection de Donald Trump, qui ont ouvert le feu sur lui. Les médias américains ont désigné un Américain pro-ukrainien, Ryan Wesley Routh, comme l’auteur de cette tentative présumée d’assassinat.
Cette deuxième tentative d’assassinat, qui a fait logiquement la une des médias du monde entier, ne devrait toutefois pas modifier significativement et durablement la campagne au vu de la manière dont la première, début juillet, dont Donald Trump avait émergé crânement, n’avait pas eu d’impact mesurable dans les sondages. La campagne électorale est en revanche d’ores et déjà sans précédent dans l’histoire de la démocratie américaine avec l’abandon dans la dernière ligne droite du président sortant, Joe Biden, et son remplacement exprès par sa vice-présidente Kamala Harris. Cette dernière, comme son rival, va arpenter dans les prochains jours les « swing states », les six ou sept Etats pivots, très indécis qui feront l’élection. Les sondages donnent Kamala Harris en avance, de peu, dans quatre d’entre eux (Nevada, Michigan, Wisconsin et Pennsylvanie) contre trois où Trump reste en tête mais avec moins de deux points d’avance (Arizona, Géorgie, Caroline du nord). Joe Biden y était en retard dans tous, des 1 à 7 points.
