Dans une Etude publiée en janvier 2013, l’IREF mettait en garde le gouvernement sur l’impossibilité d’atteindre un déficit à 3 % dans un contexte d’absence de réformes et de hausse des impôts. Plus encore, malgré les efforts demandés aux entreprises et aux ménages, l’Etude prévoyait un déficit qui continuerait à se creuser et des rentrées fiscales en baisse. On connaît la suite : le gouvernement vient d’annoncer un déficit pour 2014 à 4.4 % du PIB et – peut-être – l’espoir d’atteindre l’objectif de 3 % en … 2017.
Les hausses d’impôt – plus de 70 Mds d’euros depuis 2011 – n’ont servi à rien. Au contraire. Les rentrées fiscales ont baissé de 3,5 Mds d’euros en 2013. Et les entreprises et les ménages n’ont jamais subi une si forte pression fiscale et les dépenses publiques atteignent 57 % du PIB. Sans qu’aucune réforme sérieuse ne soit mise en œuvre.
A défaut du bon sens économique, le gouvernement français aurait pu s’inspirer d’un pays qui a réussi à faire baisser les impôts et le déficit. Il s’agit de la Suède dont les prélèvements ont chuté de 51 % à 44 % du PIB entre 2000 et 2013. Durant la même période, les rentrées fiscales ont augmenté de 260 Mds de couronnes (environ 30 Mds d’euros) ou 7 % du PIB. En France, on est passé de 44.9 % du PIB en 2000 à 47 % en 2014 et les recettes fiscales ont baissé de 120 Mds d’euros sur la période.
FRANCE | SUEDE | |
Prélèvements obligatoires (2000-2014) | De 44.9 % à 47 % du PIB | De 51 à 44 % du PIB |
Déficit Public (2014) | 4.4 % du PIB | 1.4 % du PIB |
Pendant que la France augmentait les impôts (et renonçait aussi au bouclier fiscal), la Suède a préféré supprimer l’ISF et l’impôt sur les successions et les donations, réduire les contributions sociales et l’impôt sur les sociétés (de 26 à 22 %). Et aujourd’hui, le déficit budgétaire suédois est à…1,4 % du PIB. Trois fois moins élevé qu’en France.