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Etats-Unis : les libertés et la démocratie menacées par les ravages du politiquement correct

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Quelques semaines avant les présidentielles de 2016, le Comité pour la protection des journalistes américains a publié un communiqué de mise en garde contre l’élection de Trump qui serait une «menace sans précédent pour la liberté de la presse en Amérique». D’autres organisations et associations, ainsi que des personnalités des différents milieux, intellectuels ou artistiques (voir à cet égard l’ouvrage de Bret Easton Ellis) publiaient ou faisaient des déclarations toutes plus alarmistes les unes que les autres sur ce qui se passerait au cas où Trump deviendrait président : «Ce sera 1933 !» répétaient-ils la peur au ventre. « Quatre ans plus tard, on se rend compte qu’ils avaient bien raison », écrit avec ironie l’éditorialiste du Wall Street Journal, Gerard Baker. Sauf que la démocratie et la liberté d’expression ne sont pas menacées par Trump mais par les organisations gauchisantes, les élus démocrates et l’idéologie du politiquement correct.

Des statues déboulonnées, des journalistes virés, des universitaires et des patrons mis au pilori

Les noms de rues et même d’universités sont remplacés par d’autres noms qui ne «portent pas atteinte à la dignité des minorités». Thomas Jefferson, Benjamin Franklin et Christophe Colomb (dont la statue a été abattue même dans la ville de… Columbus-Ohio) deviennent des parias au pays de la pureté idéologique et raciale. Des éditorialistes sont obligés de démissionner pour avoir écrit et publié des articles qui ne correspondent pas aux doctrines à la mode. Comme James Bennet, chef de la rubrique Opinion du New York Times, parce qu’il a publié une tribune d’un sénateur républicain et conservateur. Un éditorialiste célèbre du Philadephia Inquirer, Stan Wischnowski, a été lui aussi contraint à la démission parce qu’il avait choisi un titre jugé offensant : «Buildings Matter, too». On comprend aisément par qui. Une autre éditorialiste du New York Times, Bari Weiss, est partie à cause de la pression que lui faisaient subir ses collègues et de la censure de gauche qui l’empêchait de faire correctement son travail. Elle n’était pas assez «progressiste». A propos, combien de journalistes ont été licenciés et combien ont démissionné parce qu’ils ont critiqué le président Trump ?
Les responsables de la page éditoriale du Wall Street Journal ont reçu une lettre de protestation contre leur ligne éditoriale qui ne serait pas, là encore, suffisamment «progressiste». Ils ont publié une réponse courageuse et sans concession qui devrait servir d’exemple à tous les journalistes qui préfèrent la vérité et la liberté de la presse à la censure et à l’idéologie.
Dans de nombreuses universités, la censure «progressiste» bat son plein. Des enseignants (et aussi des étudiants) sont mis au pilori. Ils ne sont pas assez critiques à l’égard du monopole et de la domination des Blanc. Pas assez ouverts avec les minorités, ils ne reconnaissent pas comme ils le devraient leur souffrance et leur besoin de revanche. Dans une lettre envoyée à tous les enseignants de l’université de Princeton, il est demandé que toutes les recherches et publications soient «soumises à un Comité spécial pour éviter toute forme de racisme». Une pratique très prisée des sociétés totalitaires, nazies et communistes !
Le terrorisme de gauche dépasse même le milieu intellectuel, des médias et des universités. Invité à la Maison Blanche pour le lancement d’une action en faveur des Hispaniques innovateurs, Bob Unanue, patron de Goya Foods, leader américain dans le secteur des haricots, a eu le malheur de vanter les mérites du président Trump qui mène une bonne politique économique. Il a immédiatement été fustigé par le monde «progressiste». Alexandra Ocasio-Cortez, membre de la Chambre des représentants, a même appelé au boycott des produits Goya ! M. Unanue a dû se défendre et rappeler ses origines hispaniques, sa famille ayant émigré dans les années 1930 aux Etats-Unis, un exemple de réussite à l’américaine. Et il a refusé de revenir sur son éloge à l’adresse du président. L’ancienne ambassadrice à l’ONU, Nikki Haley, qui a pris la parole lors de la Convention républicaine, a été attaquée par la gauche américaine qui l’accuse de renier ses origines indiennes (sic). Simplement parce qu’elle n’y avait fait aucune allusion dans son discours et qu’elle a choisi de porter le nom de son mari !

Non, ce n’est pas du maccarthysme, ce sont des pratiques totalitaires !

On compare souvent, dans les médias, français surtout, ces méthodes au maccarthysme qui sévit dans les années 1950-1954. C’est totalement inapproprié. Tout d’abord, la Commission des activités antiaméricaines avait été créée en 1937 pour lutter contre… le Ku Klux Klan et il s’agissait bien d’une instance gouvernementale. Le zèle du sénateur McCarthy a d’ailleurs été stoppé net en décembre 1954 par le Sénat et par les élus… républicains. Puis, on le sait très bien maintenant, encore plus depuis l’ouverture des archives soviétiques, les espions à la solde de l’URSS étaient nombreux à l’époque. Les époux Rosenberg étaient bien des agents du Komintern, tout comme un proche collaborateur de Roosevelt, Alger Hiss, et encore Joseph Lash qui n’était autre que l’amant d’Eleanor Roosevelt. Oui, le Département d’Etat était infiltré par des agents soviétiques et à Hollywood les sympathies communistes l’emportaient sur l’amour des libertés.
Non, les pratiques de cette police idéologique ressemblent aux méthodes des pires dictatures du XXe siècle. Et elles s’imposent avec brutalité. Seattle, Chicago, Minneapolis, Portland, Kenosha sont le théâtre de destructions et de violences menées par des organisations d’extrême gauche comme Antifa ou BLM (Black Lives Matter) qui haïssent toute forme de démocratie et qui veulent imposer leur loi (à noter que les Démocrates n’ont pas condamné les violences lors de leur convention et ont commencé à le faire du bout des lèvres quand ils ont vu les sondages défavorables).
Ce qui se passe est le résultat d’années et d’années d’imprégnation idéologique et d’ « affirmative action» qui ont instillé dans la société l’idée que les minorités ont, en quelque sorte, droit à plus de droits que les autres. Les ravages du politiquement correct sont bien visibles aujourd’hui. La mesure prise par Trump pour mettre fin aux formations contre le racisme dans l’administration américaine est un bon point de départ pour stopper cette hystérie raciale.

(Cet article utilise beaucoup d’exemples donnés par Gerard Baker dans ses excellents éditoriaux du Wall Street Journal. )

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