La révolution roumaine anticommuniste a commencé il y a exactement 30 ans. Le 16 décembre 1989, une manifestation spontanée a lieu à Timișoara, une grande ville de l’ouest du pays, pour protester contre l’expulsion par la Securitate d’un pasteur protestant, László Tőkés, membre de la minorité hongroise de Roumanie. En seulement quelques jours, plus de 100 000 personnes ont manifesté dans cette ville, demandant la fin de la terrible dictature communiste de Ceausescu. J’ai voulu rappeler les événements tels que je les ai vécus.
Nicolas Lecaussin
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Nicolas Lecaussin
Directeur de l'IREF, Nicolas Lecaussin est diplômé de Sciences-po Paris, ancien président de l'IFRAP (Institut Français de Recherche sur les Administrations Publiques), fondateur de l'association Entrepreneur Junior et auteur de plusieurs ouvrages sur le capitalisme, l’Etat et les politiques publiques. Auteur et co-auteur de plusieurs ouvrages dont : Cet État qui tue la France (Plon, 2005), L’absolutisme efficace (Plon, 2008), Au secours, ils veulent la peau du capitalisme ! (First Editions, 2009), A quoi servent les riches, coauteur avec Jean-Philippe Delsol (Lattès, 2012), L’obsession antilibérale française (Éditions Libréchange, 2014), Anti-Piketty, coauteur avec Jean-Philippe Delsol (Éditions Libréchange, 2015), Echec de l'Etat, coauteur avec Jean-Philippe Delsol (Éditions du Rocher, 2017), Les donneurs de leçons (Éditions du Rocher, 2019).
Au nom du « dialogue social », les gouvernements français, de gauche et de droite, démocratiquement élus, n’ont cessé de répéter qu’ils allaient laisser les partenaires sociaux s’entendre pour trouver des solutions à telle ou telle crise ou pour faire avancer une réforme. Nouvel épisode aujourd’hui : le Premier ministre invite ces partenaires à poursuivre les négociations et trouver des solutions. Or, ce fameux « dialogue social » n’est qu’une vaste mascarade. C’est plutôt un monologue, voire un soliloque, social. Les syndicats, dans leur grande majorité, resservent les mêmes discours sur les prétendus « acquis sociaux » et refusent toute réforme, aussi timide soit-elle. Hors de question de céder. Une nouvelle fois, ils recourent aux grèves et bloquent un pays entier.
Quelques enseignements pour la France et la droite en particulier
Le Parti conservateur britannique a obtenu une victoire historique lors des dernières élections législatives organisées dans un contexte particulier de débats acharnés autour du Brexit. Ce sont les meilleurs résultats depuis l’époque de Margaret Thatcher et de sa troisième victoire législative en 1987. En face, le Parti travailliste (Labour) dirigé par Jeremy Corbyn obtient les plus mauvais résultats depuis 1935. Que nous apprennent ces élections ?
« Je regarde comme impie et détestable cette maxime, qu’en matière de gouvernement la majorité d’un peuple a le droit de tout faire, et pourtant je place dans les volontés de la majorité l’origine de tous les pouvoirs », écrit Tocqueville dans De la démocratie en Amérique. Il se méfiait de l’omnipotence de la majorité, de sa tyrannie et du manque d’attention dont pourraient souffrir les « membres de la minorité ». L’évolution politique de l’Amérique a montré que les pouvoirs ont su s’équilibrer et que nulle part ailleurs la société civile n’est aussi forte et bien représentée que là-bas. En France, on n’est jamais arrivé à un tel équilibre. Il n’y a pas de tyrannie de la majorité mais une tyrannie des privilégiés et des moins représentés.
Pendant que la France est bloquée par les grèves à cause d’une réforme des retraites qui vise en réalité à étatiser et à nationaliser le système, aux Etats-Unis, les chiffres de l’emploi semblent indiquer que non seulement le pays n’est pas touché par le ralentissement mondial mais que la croissance économique pourra être plus forte que prévu.
Le jeudi 5 décembre, la France sera une nouvelle fois bloquée à cause des grèves dans les transports publics. Une fois de plus, les syndicats des entreprises publiques vont prendre en otage tout un pays afin de défendre, selon eux, les « droits acquis » qui sont en réalité d’énormes privilèges payés par les contribuables. A quelques jours de la grève, voici, selon deux nouveaux documents (le récent rapport de la Cour des comptes et un site de la SNCF), d’autres informations sur la situation de cette entreprise et sur les avantages dont bénéficient les agents qui y travaillent.
Alors qu’en France les militants d’extrême gauche manifestent violemment contre les libertés et affirment ouvertement leur haine du capitalisme, à Hong Kong, les habitants se mobilisent pour préserver les libertés et garder leur modèle de développement, une société libérale. Depuis cinq mois, les affrontements sont de plus en plus violents entre les manifestants et les forces de l’ordre dirigées par le pouvoir communiste chinois. Environ 1 000 personnes ont déjà été arrêtées, nombre d’entre elles battues et torturées. La plus grande vigilance s’impose à l’égard de cette dictature qui possède encore des camps de travail forcé et qui pratique l’épuration ethnique, notamment au Tibet, au Népal et dans la province de Xinjiang où, selon les rapports internationaux, la population est pratiquement réduite à l’esclavage.
M. Macron, pour sauver l’industrie française, baissez les charges, les taxes, les impôts et réformez l’Etat !
Le président de la République était en visite il y a quelques jours sur le site de l’ancienne usine Whirlpool à Amiens, là où, entre les deux tours de l’élection présidentielle de 2017, il s’était déplacé pour promettre aux 300 salariés qu’il allait sauver l’usine menacée par une délocalisation. Aujourd’hui, il ne reste que 44 employés sur le site qui va très probablement bientôt fermer. M. Macron a échoué, comme d’ailleurs beaucoup d’autres politiques qui ont fait ce genre de promesses avant lui.
Les récentes données du Census Bureau montrent qu’en 2018, plus de 30% des ménages américains gagnaient plus de 100 000 USD par an (c’est-à-dire la classe supérieure) ; moins de 30% des ménages gagnaient entre 50 000 et 100 000 dollars (c’est-à-dire la classe moyenne) et la part des ménages américains gagnant au moins 100 000 dollars a plus que triplé depuis 1967, alors que 9% seulement des ménages américains gagnaient autant à l’époque.
Le Rapport des questeurs sur les comptes de l’Assemblée nationale vient de paraître et il n’a pas vraiment attiré l’attention des médias sauf en ce qui concerne les frais de taxis remboursés aux députés. Ils ont augmenté de 65% entre les exercices budgétaires 2017 et 2018 : 1 million d’euros en 2017, 1,65 million d’euros en 2018 ! Donc, une moyenne de 2.850 euros annuels par député. C’est beaucoup pour les contribuables, et pas vraiment écologique. Ces élus qui sont régulièrement dans les médias en train de nous donner des leçons pour « préserver la planète », utilisent sans sourciller et sans vergogne taxis et VTC …