La taxation pesant sur le tabac s’est fortement alourdie depuis les années 2000 jusqu’à représenter aujourd’hui 80,43% du prix d’un paquet de cigarettes. Autrement dit, les taxes assises sur le tabac représentent 400% du prix marchand. Précisons qu’il n’existe pas de pays de l’Union Européenne où l’on trouverait un taux de taxation inférieur à 70%. Mais est-ce efficace ?
Jean-Baptiste Boone
Jean-Baptiste Boone
Chargé d'études. Titulaire d'un master 2 en ingénierie financière, Jean-Baptiste a commencé comme analyste financier puis responsable administratif et financier en VIE. Il a ensuite travaillé pour la fonction publique comme cadre administratif ayant une mission de contrôle de gestion notamment.
Scandale d’Etat ! Les termes sont forts et nous ébranleraient s’ils n’étaient trop habituellement utilisés par divers groupes politiques ou journalistiques. Mais quand le ministre lui-même utilise ces termes, que doit-on en penser ? Bruno Lemaire, dans le Figaro, l’affirme : les approximations entourant la taxe sur le versement des dividendes sont un scandale d’Etat. Pourquoi ?
Sécurité sociale : encore des réformettes qui n’empêcheront pas la hausse des dépenses et des coûts pour les bénéficiaires. Et si l’on mettait fin au monopole de l’Etat comme c’est le cas dans d’autres pays ?
Les rémunérations des fonctionnaires répondent à des règles rigides. Cela ne semble convenir à personne si l’on en croit les plaintes continues des syndicats. Et c’est de façon bien centralisée que ces rémunérations sont gérées. L’évolution des dépenses publiques et donc de nos impôts tiennent donc à une simple décision ministérielle qui ne doit rien à la concertation en assemblée.
Le Portugal jouit actuellement d’un retournement de tendance favorable qui lui permet d’afficher des statistiques parmi les meilleures de l’Union Européenne. La croissance du PIB est de 3% au 2ème trimestre 2017, le taux de chômage a diminué pour atteindre 9,1% en août et le déficit public a été contenu à 2,1% en 2016. Pourquoi ça marche ?
Les villes ont grandi sans que les moyens de circulation évoluent. Tant et si bien que la grande reine voiture a commencé à poser quelques problèmes de bouchons ou de stationnement. Les pics de pollution parisiens et les images irréelles de villes chinoises embrumées ont fini de nous en convaincre : la voiture devient un mode de locomotion compliqué en ville. Des heures perdues dans les bouchons, des heures perdues pour se garer, des dégradations récurrentes en plus de la pollution, c’est trop. De nombreux moyens de circulation alternatifs voient donc le jour depuis quelques années. Il s’agit souvent de partage de véhicules. Ici comme ailleurs, plusieurs approches étaient envisageables : celles que les Français préfèrent, étatiques, et d’autres relevant d’initiatives privées. C’est ainsi que Paris s’est lancé dans « Vélib » et « Autolib » au frais du contribuable, et donc à ses risques, tandis que « Cityscoot » et les chinois « Mobike » ou « Ofo » cherchaient par eux-mêmes d’autres solutions.
Alors que le gouvernement prétend peiner à établir un budget ne dépassant pas les 3% de déficit, il annonce encore une fois de nouvelles dépenses. Le ministère de l’Education profitera de 1,2 milliard d’euros supplémentaire, soit 2,5% d’augmentation avant inflation. Ceci dans le but de privilégier un domaine clé. Pourtant, en matière d’éducation il n’y a pas de lien majeur entre dépenses publiques et réussite scolaire, comme le montrent les études PISA réalisées dans 75 pays et auprès de 540 000 élèves. Qu’il semble difficile de changer les vieux réflexes français !
La réforme du droit du travail ne sera pas si audacieuse qu’annoncée, le discours du Président de la République au Congrès n’a pas apporté d’élan nouveau et le discours de politique générale a achevé d’essouffler les aspirations nouvellement acquises pendant la campagne.
La France est un pays où la seule chose qui unit tous les partis politiques est le dirigisme économique. L’Etat est un piètre actionnaire et un mauvais gestionnaire mais pourtant la conviction que l’Etat doit intervenir dans l’économie reste l’idée la mieux partagée.