La ministre de la Culture Françoise Nyssen pourrait vouloir élargir la redevance audiovisuelle à tous les foyers.Mais la priorité est de réformer le fonctionnement, très coûteux, de France Télévisions, plutôt…
Nicolas Lecaussin
Nicolas Lecaussin
Directeur de l'IREF, Nicolas Lecaussin est diplômé de Sciences-po Paris, ancien président de l'IFRAP (Institut Français de Recherche sur les Administrations Publiques), fondateur de l'association Entrepreneur Junior et auteur de plusieurs ouvrages sur le capitalisme, l’Etat et les politiques publiques. Auteur et co-auteur de plusieurs ouvrages dont : Cet État qui tue la France (Plon, 2005), L’absolutisme efficace (Plon, 2008), Au secours, ils veulent la peau du capitalisme ! (First Editions, 2009), A quoi servent les riches, coauteur avec Jean-Philippe Delsol (Lattès, 2012), L’obsession antilibérale française (Éditions Libréchange, 2014), Anti-Piketty, coauteur avec Jean-Philippe Delsol (Éditions Libréchange, 2015), Echec de l'Etat, coauteur avec Jean-Philippe Delsol (Éditions du Rocher, 2017), Les donneurs de leçons (Éditions du Rocher, 2019).
Emmanuel Macron présentera le 13 septembre prochain son Plan pauvreté pour la France où, selon les données officielles (ministère de la Santé), 8,9 millions de personnes vivaient en 2015 sous le seuil de pauvreté, soit 14,2% de la population. En France dont les dépenses sociales dépassent celles des autres pays, 4,15 millions de personnes étaient allocataires de minima sociaux fin 2016 (RSA, AAH, minimum vieillesse, ASS, etc.). 20% des allocataires du RSA le sont depuis 10 ans et 49% depuis au moins 4 ans. De nombreuses études ont déjà montré que l’assistanat rend les gens dépendant des allocations. Dans ces conditions, un nouveau Plan pauvreté sans une véritable réforme ne changera strictement rien. Il faudrait tout revoir et l’IREF a plusieurs propositions :
Le succès auprès des lecteurs de notre comparaison chiffrée entre le nombre de robots et le taux de chômage nous a incités à approfondir le sujet en comparant aussi l’évolution du taux d’emploi des pays à fortes intensité robotique sur les deux dernières décennies. Et les résultats sont révélateurs : nous avons remarqué que depuis la crise de 2008, leur taux d’emploi croit au rythme des avancées robotiques des entreprises.
L’analyse de Nicolas Lecaussin sur l’obsession anti-Trump est publiée (8 septembre) sur le site de Figarovox . Lire.
Lorsque Nicolas Hulot a été nommé ministre, en mai 2017, on craignait le pire. Alors que l’écologie n’avait pas fait partie des grands thèmes de la campagne présidentielle et des législatives, Macron distinguait l’un de ses ayatollahs, grand défenseur de la « décroissance », qui soutenait depuis toujours que : « Entre la croissance et la décroissance, il y a une alternative : la croissance et la décroissance sélectives ».. Ce choix nous a tout de suite interpellés : comment pourra-t-on faire de vraies réformes libérales avec M. Hulot au gouvernement ? Un gouvernement qui, c’était déjà évident, allait avoir les mains et les pieds liés. Et la suite a été conforme aux craintes.
Ce n’est pas le Français qui est réfractaire au changement mais les politiques et la caste du public
Lors d’un voyage au Danemark, le président Macron a affirmé : « Ce qui est possible ici (au Danemark) est lié à une culture (…) Et ce peuple luthérien qui a vécu les transformations des dernières décennies n’est pas exactement le Gaulois, réfractaire au changement. »
Emmanuel Macron se trompe. Une nouvelle fois.
L’IREF défend les vraies réformes, les droits de l’individu, la société civile et les entreprises !
Il y a un an, nombreux étaient ceux qui nous reprochaient d’être un peu trop sévères avec le nouveau pouvoir, de ne pas lui laisser le temps de mettre en place ses réformes. Pour l’IREF effectivement, la tendance vers toujours plus d’Etat se faisait davantage remarquer que la volonté réelle de réformer. Cette rentrée semble marquer, même parmi ses admirateurs, la fin de l’état de grâce pour le président Macron et pour le gouvernement. Il est un peu tôt un verdict définitif et – qui sait ? – peut-être assistera-t-on cet automne à une salve de réformes sans précédent. Mais le passé nous a montré que si rien n’était fait dans les 100 jours, la suite est alors connue …
Depuis l’élection d’Emmanuel Macron, l’IREF ne cesse d’attirer l’attention sur les fausses réformes mises en place par le gouvernement. D’un côté, aucune réforme de l’Etat, de l’autre, une prétendue réforme de l’assurance chômage qui, en réalité, mènera à une étatisation encore plus forte du système. Pas de baisse des dépenses publiques, ni du nombre de fonctionnaires, déjà largement plus nombreux que dans la plupart des pays européens. La communication du pouvoir a réussi à cacher en partie l’absence des réformes. Mais les chiffres et les statistiques sont têtus. Les dernières études d’Eurostat publiées mi-août dévoilent une situation préoccupante pour la France, qui décroche de plus en plus.
L’article de Nicolas Lecaussin est publié par Le Figaro du 1er août.
Les délirantes scènes de liesse collective qui ont commencé d’ailleurs bien avant la finale de football sont plaisantes et inquiétantes à la fois. Plaisantes car elles montrent l’unité retrouvée d’un peuple même si c’est autour d’un ballon rond ; inquiétantes car elles dénotent une joie collective exacerbée dans monde qui n’a pas beaucoup d’autres raisons de se réjouir. On s’accroche à ce qu’on peut et une victoire au football est mise en avant comme un véritable signe de grandeur nationale. On se soucie moins des si nombreuses dégradations, inadmissibles, qui ont suivi cette victoire. La mémoire collective est très limitée et elle a déjà oublié ce qui a suivi les discours enflammés de 1998 et de la France « black – blanc – beur ». Les violences communautaires ont mené au choc électoral de 2002 et l’économie française a continué sa chute durant les années Chirac.