La défaite de François Fillon constitue, assurément, un échec cuisant pour les libéraux-conservateurs. Toutefois ces derniers doivent rester soudés et se mobiliser pour les élections législatives dès lors que celles-ci s’annoncent décisives pour l’avenir du pays !
Une défaite cuisante des libéraux-conservateurs
La défaite de François Fillon, bien que prévisible, n’en est pas moins douloureuse pour l’ensemble des électeurs Républicains.
Après des décennies d’étatisme forcené ayant conduit au surendettement inquiétant de la France (la dette nationale s’élève actuellement à environ 2.150 milliards d’euros, soit 97 % du PIB), ces électeurs espéraient des réformes libérales structurelles pour, d’une part, libérer l’emploi et, d’autre part, réduire les prélèvements obligatoires et les diverses contraintes administratives qui pèsent fortement sur la croissance française.
Après le quinquennat libertaire-destructeur de François Hollande, ces électeurs attendaient, de surcroît, un sursaut conservateur pour réhabiliter (sans forcément imposer !) certaines valeurs traditionnelles et réaffirmer avec force l’identité française.
En somme, ces électeurs attendaient avec impatience une révolution libérale-conservatrice, seule à même de sauver la France d’un péril économique et sociétal imminent. Pour mémoire, le libéral-conservatisme s’analyse comme un mouvement politique, d’inspiration anglo-saxonne, qui vise à « réformer ce qu’il faut et conserver ce qui vaut » (Benjamin Disraeli). Autrement dit, ce mouvement tend à concilier intelligemment réforme économique et tradition culturelle afin de faire évoluer la société sans la bouleverser.
Une ligne politique libérale-conservatrice idoine et fédératrice
Le programme de François Fillon épousait parfaitement les attentes d’une grande partie des électeurs Républicains. C’est d’ailleurs pourquoi il est parvenu à remporter haut la main les Primaires en novembre dernier (66,5 % des voix au second tour).
D’aucuns l’ont, pourtant, accusé d’être trop radical sur le plan économique et sociétal et, partant, de ne pas rassembler la majorité des électeurs de droite. C’est notamment le cas d’Alain Juppé, candidat éconduit de la Primaire, qui a récemment déclaré que la défaite de François Fillon serait due, non seulement à sa personnalité, mais encore à sa « ligne politique ».
Cette déclaration repose sur une analyse contestable de l’ancien Premier ministre, qui n’aurait apparemment pas tiré les leçons de sa propre débâcle électorale. Force est en effet de constater que l’approche libérale-conservatrice de François Fillon apparaît comme étant la plus pragmatique, la plus efficace et surtout la plus fédératrice puisqu’elle vise à empêcher la fuite d’une partie non négligeable de l’électorat des Républicains vers le Front National.
Seul moyen d’éviter une scission des Républicains au profit de Marine Le Pen
N’en déplaise à certains ténors des Républicains, il est manifeste que la frontière entre les électeurs de ce parti et les électeurs frontistes est devenue trop poreuse pour être ignorée. Un tiers des électeurs de François Fillon se déclarent ainsi prêts à voter au second tour pour Marine Le Pen tandis qu’un autre tiers souhaite s’abstenir.
Cela démontre que les questions sociétales et identitaires se révèlent fondamentales voire prioritaires sur les questions économiques pour une part substantielle des électeurs Républicains. Il en résulte que ceux-ci ne se résignent pas, à a tort ou à raison, à voter pour un candidat progressiste voire libertaire qui déclare ouvertement « qu’il n’y a pas de culture française »ou que « la colonisation française est un crime contre l’humanité ».
Les responsables politiques des Républicains ne peuvent plus continuer à se confiner dans le déni. Abandonner les valeurs et l’identité française au Front National en se retranchant derrière des concepts aussi vaporeux que le progressisme et l’humanisme constitue une stratégie politique, non seulement perdante, mais aussi dangereuse ! Le risque étant de voir une frange importante des libéraux-conservateurs être absorbée par les étatistes-extrémistes du Front National. Dans une telle configuration, il n’y aurait plus aucun espoir d’opérer les réformes économiques libérales dont la France a cruellement besoin.
Les libéraux-conservateurs peuvent encore gagner la guerre des législatives
Pour paraphraser le Général de Gaulle : les libéraux-conservateurs ont certes perdu une bataille, mais ils n’ont pas encore perdu la guerre !
Pour conserver une chance d’obtenir une majorité parlementaire aux élections législatives et de gouverner, il conviendrait cependant que les responsables politiques des Républicains restent dignes et unis et surtout évitent de tous se vendre à l’ennemi, quel qu’il soit, avant même que leur bataille, celle des législatives, ait été seulement livrée sous leur propre drapeau…
5 commentaires
Erreur capitale !
Les L.R. viennent de commettre l'erreur fatale; ils soutiennent Macron au lieu de laisser les électeurs libres de leur choix pour le deuxième tour !?
Bon nombre de mes connaissances ne voteront pas pour eux aux législatives et moi non plus.. Les L.R. c'est terminé. La droite la plus bête du monde…!
Oui, mais amener des macronistes ou des lepenistes dans une majorité fragmentées sera encore pire. Il ne faut jamais oublier que la politique du pire est toujours la pire des politiques… y compris en politique. Il faut savoir faire taire ses tripes et son dégoût, pour faire fonctionner sa tête
@SylvieDANAS Il est regrettable que vous ne vous soyez pas aperçu, depuis tout ce temps, que les LR sont en réalité des socialistes qui ont cautionné une politique imbécile et mené le Pays à la ruine ! Il faut faire fonctionner sa tête !
Des polichinelles
Que ça soit la gauche ou la droite c'est deux partis sont cul et chemise
quand je pense que les Français votent pour des gens comme ça
Qui sont susceptibles de gouverner un pays comme la france
Je trouve que c'est partis ne sont plus crédibles et sont des girouettes
C'est pour cela que les français ne s' embête plus à voter
Belle analyse de positionnement
C'est bien vu! ML est dans les choux avec son programme économique et EM est un libertaire socialiste.
Mais qui assumera la ligne conservatrice libérale après le départ de Monsieur François FILLON?
De mon côté, j'ai préparé un bulletin François FILLON pour le 2ème tour:-)
Cordialement
Edmund BURKE