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Classement Pisa : l’éducation française en chute libre …

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Le rapport Pisa mesure périodiquement le niveau des connaissances des élèves dans différents pays. La France se classe au 25ème rang sur 65. En dépit d’un effort financier très lourd, la médiocrité des résultats tient à la structure du monopole public et aussi au statut de la fonction publique dont bénéficient les enseignants.

La dernière enquête Pisa fait, une nouvelle fois, dégringoler la France dans le classement. Elle se situe au 25e rang (sur 65) pour les mathématiques et au 26e rang pour la culture scientifique. Ces résultats ont provoqué de nombreuses réactions de la part des responsables politiques et des médias, mais en a-t-on vraiment tiré les leçons – ? Pour l’IREF, l’enquête PISA montre très bien qu’un bon système éducatif ne correspond pas à de grandes dépenses d’argent public et que, contrairement à la croyance habituelle, l’Etat n’est pas le mieux placé pour combattre les inégalités. De la même façon, on pourrait sérieusement se poser la question – taboue en France – de la qualité de nos enseignants.

Ce n’est pas une question d’argent, ni de service public

La France est en tête pour les dépenses en faveur de l’Education. Avec 130 Mds d’euros (7 % du PIB), notre pays dépense tous les ans 30 Mds d’euros de plus que l’Allemagne, qui se trouve dans les classements Pisa parmi les dix premiers. La France consacre 2.2 points de son PIB de plus que le Japon (4.8 % du PIB), qui se classe lui-même dans les cinq premiers ! De plus, tout cet argent public, qui a donné naissance à une armée de fonctionnaires (plus d’1 million de personnes), n’a pas contribué à l’amélioration des résultats des élèves, ni à l’amélioration des conditions de l’enseignement pour donner aux élèves la chance de réussir. La distribution sans compter de l’argent public, l’étatisation du système scolaire et l’endoctrinement idéologique ont sclérosé l’école française et l’ont rendu presqu’impossible à réformer aujourd’hui.

Dans une Etude consacrée à la réforme du système scolaire suédois, l’IREF a montré qu’à partir du moment où l’école suédoise s’était ouverte à la liberté et à la concurrence, grâce aux chèques éducation, les résultats des élèves s’étaient améliorés et les inégalités scolaires baissaient rapidement. Une autre Etude, encore plus récente, réalisée par notre Institut, a comparé le degré de liberté du système scolaire et les résultats des élèves et a prouvé que plus l’école était autonome, meilleurs étaient les résultats des élèves. Dans le classement Pisa, le Singapore, Hong Kong et les Pays-Bas se situent respectivement à la 2ème, 3ème, et 8ème place. Ce sont aussi les pays dont le système scolaire est le plus libre donc le plus concurrentiel.

Ne faudrait-il pas évaluer les enseignants aussi ?

En Suède et aux Pays-Bas, les enseignants n’ont pas le statut de fonctionnaire. Ce sont des employés de droit privé, embauchés – et licenciés – par les directeurs des écoles, qui bénéficient eux-mêmes d’une véritable autonomie et d’un budget propre. On peut donc choisir pour son école les meilleurs enseignants. De plus, un bon enseignant va souvent de pair avec un bon élève. C’est en tout cas ce que montre le résultat du Rapport publié en septembre par l’Académie américaine des Sciences qui prouve que les élèves (primaire et collège) sont plus performants s’ils ont un bon professeur. Non pas parce que l’Etat dépenserait plus ou parce qu’ils seraient moins nombreux par classe. Mais ce genre de rapport conduit à des mesures qui constitueraient une véritable révolution en France : qui oserait supprimer le statut de la fonction publique ?

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7 commentaires

Roubèche 13 décembre 2013 - 7:12 pm

Extinction des feux
Il crève les yeux de chacun que notre système étatisé à outrance est à bout de souffle. Nos enseignants sont souvent mauvais, ce qu'il est interdit de dire, non motivés, ce qu'il est interdit d'envisager, voire fainéants, ce qu'il est interdit de penser, beaucoup trop nombreux, ce qu'il est interdit de compter.
Pourtant ce sont souvent les mêmes gens qui se vantent d'avoir interdit d'interdire.
Le mammouth est tellement gros que l'on ne sait bien sûr par quel bout le prendre. Alors peut-être suffit-il de le laisser s'essouffler jusqu'à ce qu'il s'éteigne naturellement ? Et de trouver par quel moyen l'on peut simplement accélérer la chose et changer enfin d'ère.

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annick3124 13 décembre 2013 - 7:59 pm

Commentaire sur l'article du classement PISA
Il faut viré le gouvernement de droite comme de gauche car ils ne comprennent rien à rien et ce sont tous des bons à rien, ensuite il mettre enfin à la tête de la France des personnes responsables, mais qui ???
Il faut également arrêter de chouchouter les enseignants et de leur donner tous ces avantages qu'ils ne méritent aucunement et les traiter de la même façon que tous les salariés avec les mêmes droits et devoirs.
C'est honteux de voir que la France est en chute libre à tous les niveaux et que personne ne fait rien pour y remédier. Honte au gouvernement et aux enseignants.

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LULU 13 décembre 2013 - 10:49 pm

le scandale de PISA
Quelle honte de véhiculer de tels messages. PISA est une entreprise organisée de l'idéologie libérale qui cherche à déstabiliser l'enseignement public au profit de l'enseignement privé. Les analyses réalisées en Chine ont été faites auprès d'élèves et étudiants les plus performants, que les autorités chinoises ont sélectionnées pour faire croire que le système chinois est le meilleur, contre l'enseignement public. Les meilleurs élèves chinois sont en même temps les enfants des classes les plus riches de la Chine – en particulier à Shangaï – et ont des cours particuliers à hauteur de 3500 Euros par an. En outre, leurs performances sont évaluées sur des examens en QCM qui n'ont rien à voir avec de examens ont sont testées les capacités de rédaction des élèves français qui sont nettement meilleures mais non évaluées par l'OCDE. Il se trouve que je connais bien certains des cadres de l'OCDE qui procèdent à ces études, totalement normatives et orientées. Je connais aussi des professeurs chinois qui confirment ce que je peux affirmer.
Cessez de diffuser de tels âneries qui ne s'appuient pas sur des analyses rigoureuses, mais sur des rumeurs infondées mettant en cause les enseignants et le système français d'où sont issus les meilleurs mathématiciens du monde, les meilleurs physiciens et d'excellents biologistes, quand ce ne sont pas d'excellents sociologues, géographes, etc.

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Astérix 14 décembre 2013 - 10:37 am

Le crétinisme
Nos gouvernants ont tout intérêt à ce que ce système imbécile se perpétue puisque leurs électeurs les soutiennent.

Pour réformer en profondeur, il faut du courage et de la compétence. Cherchez bien un seul dirigeant de cette trempe au pouvoir actuellement. Il n'y en a pas un. Le Général de GAULLE doit tourner dans sa tombe à 8000 t/minute car lui ne pensait pas à ses avantages personnels mais à la France.

Tant que les Français éliront des socialistes, ce qu'ils font depuis plus de 30 ans (oui j'ai bien dit plus de 30 ans), la France perpétuera le régime de type ex-URSS qu'elle vénère.

Seuls des gestionnaires du privé courageux et apolitiques, qui ne pensent pas à leur nombril et avantages multiples mais seulement à l'intérêt supérieur de notre Pays, pourront nous sauver de la catastrophe qui nous attend.

A bon entendeur…!

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paul 14 décembre 2013 - 5:18 pm

Que proposent-t-ils?
Réponse dans Libération:
Les inégalités augmentent donc diminuer les effectifs en ZEP, promouvoir les langues africaines, le tous ensembles, les enseignements non valorisant intellectuellement comme la théorie du genre, la crèche obligatoire.
Alors que les enseignements qui fonctionnent sont ceux du privé. Hollande sort d'école privée. Le privé coûte peu à l'état (l'enseignement conventionné ne reçoit de l'état que les salaires des profs par pour la construction et l'entretien des bâtiments ni pour le personnel administratif). L'apprentissage du compagnonage de France a des taux de réussite extraordinaire avec peu de moyen financier (car l'enseignement n'étant pas de la déculturation les subventions étatiques sont faibles).
Enfermé dans les idéologies les vrais problèmes ne sont pas bien posés ni résolus.
Pour l'enseignement supérieur c'est pire car les critères tiennent compte de l'échec universitaire avec les décrochages de 50% des étudiants qui ne sont pas à leur place.

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François de CAHAN 15 décembre 2013 - 8:44 am

C'est la catastrophe !
Il fut un temps où la France avait un enseignement qui marchait. C'était l'époque où l'école primaire apprenait aux enfants, à lire, écrire, compter et leur inculquait des bases de physique, de chimie, de sciences naturelles, d'histoire géographie …etc. Un jeune qui arrivait au certificat d'étude, pouvait aller apprendre un métier manuel qui lui permettait de réussir, parfois avec brio, dans la vie. Ceux qui comme moi sont passés en 6ème, devaient réussir le concours d'entrée. Tous les candidats n'étaient pas admis. Une fois rentré dans le secondaire, il n'y avait plus qu'à travailler pour arriver au bout et finir dans le supérieur.
Tous les ingénieurs et cadres issus de cette époque, ont fait des carrières très honorables, ce qui maintenant est rare.
Bien sûr, il y en avait qui ne réussissaient pas, mais il y avait un second parachute qui s'appelait le service militaire où ceux qui le voulaient, pouvaient trouver une formation utilisable dans leur vie future. J'ai moi-même enseigné dans mon régiment pour amener des illettrés jusqu'au certificat d'études.
Des apprentis sorciers, avec la bénédiction de ministres irresponsables, ont saccagé tout ça, avec des concepts qui ne marchent que sur le papier et qui ne peuvent réussir que sur une infime partie de la population scolaire. On a nivelé par le bas. Il ne faut donc pas s'étonner de la catastrophe vécue par notre système scolaire. Notre Education Nationale, que certain, à juste titre, ont comparée à l'armée rouge, au propre comme au figuré est devenu un système gangréné, impossible a réformer tant on a laissé de manière irresponsable les syndicats monter en puissance. On assiste à une inculturation des jeunes qui sortent, même à haut niveau, du système scolaire. Mon dernier fils, jeune ingénieur qui vient de sortir d'une grande école et qui occupe un poste de chef de service, n'a qu'une triste de culture littéraire, musicale ou historique…etc.
On se demande ce qu'est devenu l'honnête homme du 18ème siècle. Manifestement, si on a progressé en technique tant économique qu'industrielle, on a manifestement régressé au niveau culturel.
Notre système est à bout de souffle et doit être réformé d'urgence. Mais je n'accorde pas beaucoup de confiance à ce gouvernement pour rétablir la situation. Quand on lit le nouveau rapport qui vient d'être remis au 1er ministre, Il y a vraiment de quoi avoir peur !!

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jean michel 16 décembre 2013 - 6:53 pm

Enseignement professionnel public
Bien que je sois favorable à une ouverture sur plus de liberté d'enseignement je ne peux pas oublier ce que j'ai vécu comme prof de vente en lycée professionnel public qu'on ne peut objectivement dénigrer. D'abord une très grande motivation de mes collègues, de mes proviseurs et de mes inspecteurs malgré l'image négative des lycées professionnels accompagnée d'excellents résultats grâce à une pédagogie adaptée, une grande dynamique à travers de nombreux projets pédagogiques et concours comme "ENTREPRENDRE AU LYCEE en région PACA ou le CONCOURS GENERAL (il existe même une asso des professeurs de L.P. publics et privés APVINFO.COM), une disponibilité totale pour les activités autres que les cours dont le suivi des projets personnels des élèves, les rencontres avec les parents, les relations avec les entreprises, la préparation des lieux de stage-animation-visites-évaluations sur place, la rédaction des sujets d'examens, le tutorat, les corrections et les surveillances etc., tout cela avec une population totalement renouvelée tous les 2 ou 3 ans, des problèmes de niveaux à la sortie du Collège, des difficultés de comportement des plus jeunes, sans oublier l'obligation de scolarisation du Public et les fréquents changements de programmes ! Croyez moi les week-ends servent à corriger les copies et les petites vacances servent de reposoir ; les "grandes" sont de plus en plus amputées et pour les prendre sur la Côte il faudrait de meilleures paies, des primes ou un treizième mois ! Aux examens je voyais nombre d'officines privées qui touchaient des subsides de la REGION ou autre organisme présenter scandaleusement des candidats très mal préparés, ne connaissant pas les dossiers à monter, ayant changé 3 fois de prof (profs d'ailleurs très très mal payés et précaires), incapables d'aligner 3 mots ou de répondre à des questions simples ; vous imaginez le cas de conscience des examinateurs lors des oraux quand ils découvraient la situation de ces candidats sacrifiés ! C'est pourquoi je tiens à faire le distinguo sur ce qui est un métier plus qu'un statut et à défendre la qualité de notre travail tout autant que l'honneur de cette profession qui remet tant de jeunes sur les rails. Libérer l'enseignement OUI mais "jeter le bébé avec l'eau du bain" NON !

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