François Bayrou a donc évité la censure de la loi de finances. Mais à quel prix ! Les hausses de fiscalité s’insinuent partout sur les billets d’avion, les automobiles, les sodas, les riches particuliers, les résultats des sociétés importantes et leurs rachats d’actions.
Par rapport au texte initial, le gouvernement a introduit un amendement adopté déjà le 1er décembre dans l’indifférence générale par la droite sénatoriale pour abaisser, pour les petites entreprises, à 25 000 euros de chiffre d’affaires annuel le seuil d’exemption de TVA qui était jusque-là de 85 000 € pour le commerce de biens et 37 500 pour les prestations de services. Cette décision, qui va, si elle est maintenue, augmenter le coût des prestations de nombre d’entrepreneurs d’une TVA au taux de 20%, frappe aussi les revenus des artistes et autres auteurs- interprètes qui bénéficiaient d’un seuil d’exemption de 47 400€. La mesure révèle la légèreté du gouvernement et l’incompétence de la gauche parlementaire qui l’a découverte quand les associations de petits entrepreneurs ont manifesté leur colère face à laquelle le gouvernement a suspendu la mesure. Mais la loi est la loi et elle a été votée. « On a failli rater cet énorme scandale », s’est inquiété sur X, le président de la commission des finances de l’Assemblée nationale, Éric Coquerel (LFI). Le scandale est qu’il ne s’en soit pas aperçu avant le vote !
L’obésité de l’Etat s’aggrave
Les impôts et taxes ont donc augmenté mais les dépenses publiques aussi, ainsi qu’en témoignent les chiffres ressortant du projet de loi adopté ce 5 février 2025 à défaut de censure :
Dans cette présentation, la loi de finances minimise l’évolution de la dépense à 0,5%. Mais elle parvient à cette évaluation en retenant une prévision de croissance du PIB pour 2025 à +0,9 % et une prévision d’inflation à +1,4 %, toutes deux considérées par le Haut conseil des Finances publiques comme « un peu optimistes au vu des indicateurs conjoncturels les plus récents ». La réalité est que les dépenses publiques augmentent de 37 md€, soit + 2,23%, d’une année sur l’autre et non de 0,5%.
Dans le même temps, les prélèvements obligatoires, passent de 42,8 à 43,4% du PIB, soit une augmentation de l’ordre de 47 Md€. Et ces chiffres sont très probablement tronqués.
Des ressources insuffisantes
Pour éviter la censure, de multiples compromis ont été bâtis, au Sénat et en Commission mixte paritaire, CMP, en petits avantages et en dépenses inutiles et non financées pour satisfaire les socialistes et d’autres. Ainsi, la loi de finances définitive a très peu modifié les prévisions initiales du Projet de loi de finances pour 2025 déposé le jeudi 10 octobre 2024 qui étaient les suivantes :
Mais de très nombreuses dispositions de la loi ainsi adoptée dans le texte de la CMP alourdissent les dépenses ou réduisent les recettes publiques. Les parlementaires n’ayant pas le droit de voter des dépenses supplémentaires ou d’alléger les recettes publiques sans en compenser les effets, quand ils ne savent pas comment financer les mesures qu’ils proposent, ils mentionnent des recettes de complaisance et factices. Ainsi, la loi de finances non censurée comporte près de 40 occurrences de recettes fictives selon la rédaction suivante adoptée 34 fois : « La perte de recettes pour l’État résultant du présent article est compensée, à due concurrence, par la création d’une taxe additionnelle à l’accise sur les tabacs prévue au chapitre IV du titre Ier du livre III du code des impositions sur les biens et services ».
Sachant, que le tabac ne pourra pas être ininiment taxé sauf d’ailleurs à ne plus produire de recettes fiscales, ce procédé pratiqué cette année de manière outrageuse rend totalement insincère le budget. Il faut s’attendre à une aggravation plus importante que prévu du déficit et de la dette de l’Etat.
Le déni de démocratieÂ
Il ne s’agit pas moins que de tromper les citoyens et la démocratie elle-même. Cette adoption sans vote du budget après avoir multiplié les arrangements entre amis et les compromis douteux aux frais du contribuable, est le fruit des lobbies qui tenaient à obtenir les mesures de faveur que la loi comportait en leur faveur et des factions politiques cherchant à faire prévaloir leurs petits calculs électoraux.
Il aurait sans doute été préférable de ne pas avoir de budget. La Belgique a connu plusieurs périodes où elle a bien vécu sans budget. L’Espagne n’a pas de budget depuis deux ans et s’en porte bien : la croissance de son économie est au plus haut : le produit intérieur brut du royaume a bondi de 3,2 % en 2024, quatre fois plus que la moyenne européenne.
En France, l’Etat continue de grossir sans craindre d’éclater comme la grenouille du fabuliste La Fontaine. Pourtant déjà la révolte gronde. Il est temps de réunir une majorité politique pour s’attaquer sérieusement à la dépense publique, réduire le périmètre de l’Etat et rendre aux Français leurs libertés.
6 commentaires
Qu’il s’agisse des billets d’avion ou de train, c’est le voyageur et non le contribuable (qui ne prend jamais l’avion ou le train) qui doit financer le fonctionnement des ces “services AU public”. A La Rochelle, la ville a octroyé, il y a 3 ou 4 ans, une subvention de 900.000€ à l’aéroport, pour 250.000 passagers/an, soit environ 3,5€ par passager (dont beaucoup sont des étrangers qui ne payent aucun impôt en France). C’est donc supportable pour les compagnies aériennes, notamment low-cost qui n’ont qu’a répercuter ce coût sur le prix du billet. Idem pour la SNCF subventionnée à 40% : celui qui ne prend jamais le train, mais sa voiture (avec 60% de taxes sur son litre d’essence) supporte une Double Peine.
Bayrou est d’une nullité absolue, incapable de diminuer les dépenses d’un état dirigé par un imbécile infatué de sa minable personne et méprisé de la terre entière. Au lieu de supprimer près de 100 000 fonctionnaires inutiles, de rétablir l’égalité en matière de retraites, de cesser de distribuer à des organismes vicieux de l’argent que l’on n’a pas et d’en donner aux algériens, de supprimer le droit du sol, d’exiger l’expulsion des islamistes qui ne travaillent pas et de les remplacer par des Français percevant des allocations sans rien faire, de virer tous les OQTF et de supprimer tous les ministères inutiles et les juges du “mur des cons”. Il n’y a aucune raison de continuer à donner des prébendes considérables aux ministres et autres lorsqu’ils ont perdu leur poste.
Je comprends que le budget présenté par Barnier ait été censuré par contre, je ne comprend pas que celui-là soit accepté! Il est encore pire en matière de laxisme et propose un déficit totalement incontrôlé. L’attitude des parlementaires me semblait erratique mais là , c’est de la folie. Le pays passe pour une pétaudière. Va-t-on un jour prendre conscience de la situation? Y-a-t-il derrière cette fuite en avant un objectif caché qui serait de nous imposer une fédéralisation comme seule issue? Tout cela me semble bien nébuleux et finira mal.
Je comprends que le budget présenté par Barnier ait été censuré par contre, je ne comprends pas que celui-là soit accepté! Il est encore pire en matière de laxisme et propose un déficit totalement incontrôlé. L’attitude des parlementaires me semblait erratique mais là , c’est de la folie. Le pays passe pour une pétaudière. Va-t-on un jour prendre conscience de la situation? Y-a-t-il derrière cette fuite en avant un objectif caché qui serait de nous imposer une fédéralisation comme seule issue? Tout cela me semble bien nébuleux et finira mal.
La température de la bête frise les 42°C, qu’à cela ne tienne on augmente encore un peu cette température. Une idée puisque l’IA est au cÅ“ur des préoccupations de notre président, pourquoi ne pas remplacer un certain nombre de ministres par des algorithmes? l’avantage serait sans aucun doute visible en matière d’efficacité, de transparence, de finances. De plus cela augmenterait la cohésion gouvernementale car les ministres résiduels craindraient de se faire remplacer par une vulgaire base de données … au passage calamiteuse pour la planète.
MARRE, MARRE, MARRE de MACRON et sa poupée Barbie !
Le plus incompétent et pitoyable président accompagné de ses minables énarques gestionnaires des finances publiques que nous supportons depuis son arrivée en 2017, orfèvres de la taxation et totalement inopportuns, aveuglés par eux-mêmes comme lui. Ajouton-y la LÂCHETE de Macron sur la situation intérieure, ses simulacres de réformes confiées au gros balourd et insignifiant Bayrou.
Seule forte croissance : L’ingérable émigration et la violences dont il est le stratège, et pays ruiné, les Français écÅ“urés et pays devenu dangereux. BILAN ZERO/20 !!!
Pour le détail, tout est dit dans l’article et les commentaires.
Ajoutons encore sa totale déshérence sur sa politique étrangère et sa suffisance auprès des chefs d’Etat européens très critiques à son égard, et Macron, méprisé, humilié et détesté par tous. Le ROI DE L’IMPOSTURE !
Mais il s’aime tant ce petit parvenu qui ne voit que lui, que lui, que lui et n’a que foutre des Français !