Jean-Luc Mélenchon veut mettre les Français au pain sec et à l’eau !

Le 19 janvier, Jean-Luc Mélenchon a fait feu de tout bois contre les socialistes, développé un programme économique désastreux et donné une recette édifiante pour redresser les comptes de la Sécurité sociale.

Invité du Grand jury RTL le 19 janvier, Jean-Luc Mélenchon a essentiellement répondu à trois séries de questions : l’avenir du Nouveau Front populaire, la réforme des retraites et le déficit budgétaire.

D’abord interrogé sur le point de savoir si le « leader de La France insoumise » était toujours celui du NFP, il n’a cessé de critiquer, d’une part, les socialistes pour avoir osé discuter avec François Bayrou et plus encore refusé de voter la motion de censure, d’autre part, François Hollande pour l’avoir traité de « Madame Irma » sur X le même jour. Il a aimablement qualifié le Parti socialiste d’ancien « partenaire » devenu aujourd’hui « allié de circonstance », et l’ancien président de « machine à tromper » et de « ministre des insultes ».

Ensuite, rejetant le « conclave » mis en place par François Bayrou, il a précisé qu’il était « d’accord pour rediscuter l’abrogation de la réforme des retraites à 64 ans ». Une nouvelle discussion sans doute passionnante puisque l’alternative se résume à ses yeux à l’abrogation de la réforme ou à l’abrogation de la réforme…

La suite de son discours a valu son pesant d’or. Jean-Luc Mélenchon a nié tout problème de financement : « Même s’il y a un déficit des retraites, en 2030 la caisse de la Sécurité sociale sera d’équilibre », a-t-il allégué devant des journalistes interloqués. Il a donné sa solution pour redresser les comptes, alors même qu’on avait cru entendre qu’il n’y avait pas de problème d’équilibre. En fait, le meneur des Insoumis avait donc parlé de l’équilibre général du système, mais pas de celui d’une branche en particulier, si ce n’est qu’il ne s’est ensuite référé qu’à la branche maladie… il n’est pas sûr que les auditeurs s’y soient retrouvés, mais tel était sans doute le but.

Le meilleur était à venir : « Je redresserai les comptes globaux en baissant les dépenses maladie, en demandant à ceux qui mettent trop de sel, trop de sucre dans la nourriture d’en mettre moins pour lutter contre le diabète, contre l’obésité ». Nous avons connu par le passé une ministre de la Santé en grave surcharge pondérale conseillant aux assujettis (c’est comme cela qu’on les nomme) de descendre deux stations de métro avant leur destination ; voilà Jean-Luc Mélenchon qui entend régir plus encore l’alimentation des Français ! En matière de lutte contre l’obésité, il pourra sûrement s’inspirer des exemples du « socialisme réel », Corée du Nord incluse…

Enfin, Il a rappelé que les Insoumis avaient proposé des amendements à l’Assemblée nationale qui permettaient de réduire le déficit à moins de 3 % du PIB. Mais la dette publique est-elle vraiment un problème ? « Cette dette ne sera jamais payée, elle sera roulante, on empruntera ». « A quel taux ? », a demandé un journaliste, sans obtenir de réponse. Mais Jean-Luc Mélenchon est convenu que, puisqu’on se finançait « stupidement sur le marché financier », il fallait « réduire le déficit en mettant à contribution ceux qui ont le plus », tout en reconnaissant : « La classe moyenne en peut plus d’impôts ». Faut-il faire des économies ? « Non. Il y a une meilleure organisation. Le mot « économies » est un mot-piège. Si on commence à raisonner par les économies, on perd. Il faut partir des besoins et ensuite on arbitre ». Et comme les besoins sont infinis, le budget l’est également. CQFD.