La grève du 5 décembre 2024 dans la fonction publique a eu deux avantages.
Le premier a été de montrer qu’il y a 18,62% d’agents en trop dans la fonction publique d’Etat. Ce chiffre est celui du taux de grévistes à la mi-journée du 5 décembre. Il correspond aussi à la proportion de fonctionnaires qui cherchent à travailler le moins possible et dont on pourrait sans doute de se séparer sans problème. En effet, faire grève et manifester ce jour-là ne servait à rien puisqu’il n’y a plus de gouvernement pour recevoir des doléances. C’était donc les tire-au-flanc qui étaient dans la rue. A cet égard, signalons la faible mobilisation dans la fonction publique territoriale (6,4%) et dans l’hospitalière (5,6%) qui pourrait donc signifier, selon le même raisonnement, que les paresseux y sont moins nombreux que dans l’administration d’État.
Le deuxième intérêt de cette grève a été de montrer que les fonctionnaires des finances étaient complètement déconnectés de la réalité. En effet, après le ministère de l’Éducation nationale (24,87%), c’est celui des Finances qui a compté le plus de grévistes (20,22%). Et, en son sein, c’est à la direction générale des finances publiques (DGFiP) que la mobilisation fut la plus forte.
Rappelons que cette journée de grève avait pour but de dénoncer les suppressions de postes prévues dans le budget 2025 (aujourd’hui caduc), de réclamer des mesures de revalorisation salariale pour les agents et davantage de moyens pour le secteur public.
Le projet de budget de Michel Barnier prévoyait la suppression de 550 postes à la DGFiP l’année prochaine. Manifestement (sans jeu de mots), il en faudrait beaucoup plus tant le nombre d’incompétents – ceux qui n’ont rien compris à la situation des finances publiques et à l’endettement de la France alors qu’ils ont les chiffres sous les yeux – y est élevé !
En France, le licenciement des grévistes est difficile, sauf en cas de faute lourde. Des fonctionnaires des finances qui demandent davantage de dépenses publiques et l’accroissement de notre endettement n’en commettent-ils pas une ?
8 commentaires
Faute lourde et incompétence crasse ! Qu’ils fassent un mois de grève, on verra de manière flagrante qu’ils ne servent à rien.
En revanche, les contrôles des fraudes semblent toujours aussi peu efficaces.
Les comptes sont faits: il y a 2 millions de fonctionnaires inutiles,ils le savent.
Sans compter les ministres et les parlementaires…
la France, même si ça n’en est qu’une partie, dans toute sa splendeur ! ! !
Excellente analyse, les chiffres ne mentent pas!
Si ces fonctionnaires étaient lucides et honnêtes ils devraient faire grève POUR la suppression du statut!
Ces mouvements ne servent qu’à nourrir les syndicats et leurs adhérents !
Bravo pour cet article
« Bravo pour cet article ! »
ET APRÈS, QU’EST-CE QUI SE PASSE ? BAH RIEN !
« La civilisation combat la bêtise, mais cultive la connerie » disait Jean-François Revel.