Un sondage Ifop en partenariat avec l’observatoire statistique Hexagone, spécialisé dans l’analyse des enjeux économiques et sociaux, révèle une fracture entre les aspirations des Français et les politiques des gouvernements successifs.
Alors que la dette atteint 6,2 % du PIB en 2024, 48 % des sondés estiment que la priorité est de la réduire. Leur vision d’un budget « idéal » privilégie le régalien avec le triplement des sommes allouées à la justice, à la défense et à l’ordre public, à hauteur de 329 milliards d’euros (contre 91 milliards en 2022). Plus encore, les Français seraient prêts à diminuer de moitié les dépenses sociales, le principal poste budgétaire de l’État, soit une réduction de 434 milliards d’euros sur un total de 845 milliards actuellement. Les retraites subiraient également une coupe budgétaire de 58 %. Les partis traditionnels comme Renaissance, Les Républicains et le RN s’alignent sur l’idée d’un État recentré sur ses fonctions régaliennes. Seul le NFP plaide pour plus de dépenses sociales, ainsi qu’une baisse du budget de la défense. Pour atteindre l’équilibre budgétaire, les sondés se disent favorables à la baisse des dépenses liées aux aides économiques et militaires à l’étranger (-56 %), à la culture, aux loisirs et à l’environnement.
À l’heure où la France, marquée par des décennies de gestion socialiste, frôle la tutelle du FMI, ce sondage semble refléter un changement progressif dans les attentes des électeurs. Dans un pays habitué à un modèle étatiste, technocratique et centralisé, dans lequel les citoyens ont peu d’emprise sur la gestion des fonds publics, les propositions pullulent. On ne voit pas, par exemple, comment on pourrait baisser de 58 % les dépenses de retraite. Ce sondage montre néanmoins leur exaspération à l’égard des dépenses sociales incontrôlées. Un vent libéral encore timide mais palpable, qui pourrait bien bousculer les certitudes d’une classe politique et bureaucratique attachée au statu quo.
6 commentaires
Tout a fait d’accord : gardons le régalien quitte a l’augmenter et réduisons le social , culture , loisir .
J’ajouterais Privatisons toutes les sociétés gérées par l’Etat , ainsi que son parc immobilier .
Interdiction aux collectivités locales d’emprunter : l’expérience des emprunts toxiques nous a couté trés cher
et pour réduire trés rapidement notre déficit national : vendons les iles qui réclament leur autonomie , leur indépendance ( Napoléon l’a fait avec La Louisiane pour financer ses guerres en Europe ) . En plus du cash immédiat , nous réduirons les couts de tous ces militaires présents sur ces ilots .
Au regard de 40 % de ceux qui osent le dire soit 15 à 25 % de plus en réalité qui sont pour le maintien de Macron et de fait la continuité du système mafieux Républicain, laïque et écolo les deux mamelles qui permettent en toute légalité de contraindre et de piller la population minoritaire qui sait encore ce qu’elle veut alors que le reste vie selon le sens du vent comme les collabos de première heure autre réputation Républicaine et le vent tournant ils sont tous devenus résistants.
La France est ce pays curieux où l’on dépense plus que l’on recette, où les élus et les ministres (trop nombreux) demandent sans cesse plus de moyens tout en votant des textes qui complexifie, renchérit et distribue sans compter. De plus, avec ces moyens plus élevés que dans les pays voisins on parvient à être moins efficace. Finalement si par hasard il manquait d’éoliennes dans notre pays, il ne manque pas de brasseurs d’air.
Je ne vois pas la relation entre la dette de la France et l’assistanat. L’assistanat est financé par les prélèvements sur les entreprises parce que, au lieu de faire simple, on aime faire compliqué en France. L’Etat se substitue à l’entreprise pour donner des compléments de salaires à ceux que l’entreprise rémunère mal. Ce qui est un non sens. Le plus simple ce serait de diminuer de 20-30% les prélèvements sur les entreprises et de mettre cela en salaire, sur les petits salaires. C’est une opération blanche pour l’entreprise qui ne pourra pas se plaindre d’être pressurée pour augmenter ses prix. En contrepartie, l’Etat n’aura plus à donner des aides, des subventions, allocations etc. C’est l’état, avec son système, qui crée des assistés et après il reproche à ces personnes d’être des assistés. De plus, une grande partie des prélèvements sert à financer les services qui font de la redistribution. Avoir fait l’ENA pour créer un tel système dont, en plus, on s’en enorgueillit, cela ne relève-t-il pas de l’imbécilité? Nous serions le seul pays au monde à redistribuer le plus. Pourquoi les autres pays ne font pas comme nous? Il faudrait se poser la question. C’est la responsabilité de l’entreprise de payer ses salariés et pas à l’état à venir à l’aide de l’entreprise. Prélever sur les entreprises pour donner un complément de salaire alors que l’entreprise pourrait le faire directement elle-même!
Parler d’une réduction de 58% des dépenses de retraites sans en préciser les modalités et et sans en apprécier les conséquences sur la consommation qui en découlerait situe bien le niveau d’inculture économique des sondés. De plus, parle-t-on des retraites des salariés du privé ou de celles de la fonction publique qui explique à elle seule 1/3 de ce déficit ? Ces mêmes sondés sont-ils prêts à renoncer à une diminution de l’âge du départ à la retraite et de la durée des cotisations comme demandé par le NFP et le RN ?
Espérons que cela se manifeste aux urnes!