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Élection de Trump : sur le plan international, le pire n’est pas certain

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Donald Trump a remporté le vote populaire avec cinq millions de voix d’avance sur Kamala Harris, dont la campagne  a au demeurant été médiocre et dont on peine à retenir une idée saillante. Il est arrivé en tête dans les deux tiers des cinquante État, sans compter le basculement dans le camp républicain de la majorité au Sénat, ce qui peut augurer d’un mandat potentiellement inquiétant vu le style du personnage et le fait que la moitié des membres de son cabinet lors de son premier mandat ont refusé de le soutenir.

Toutefois, sur le plan international, le pire n’est pas certain, peut-on se dire dans un élan de wishfull thinking. Certes, se profile le risque d’une guerre commerciale avec l’Union européenne, mais le protectionnisme consistant généralement à se tirer une balle dans le pied, il se peut qu’elle ne dure pas si Donald Trump se dote d’un secrétaire au Commerce intelligent. Le futur re-président peut aussi être crédité d’une attitude très ferme vis-à-vis de Pékin, à l’inverse de ses prédécesseurs, qui sera de toutes façons testée très rapidement sur la question de Taïwan, laquelle pourrait connaître des développements farouches dès les prochaines semaines. 

Donald Trump ne freinera pas les ardeurs guerrières de Benjamin Netanyahou mais peut être que la guerre entre Israël et le Hezbollah + Hamas sera terminée à son entrée en fonction le 31 janvier prochain. Le point le plus noir concerne sans doute l’Otan et l’Ukraine, au vu de ses déclarations d’une grande complaisance envers le Kremlin et d’une grande sévérité pour les membres de l’Alliance atlantique. L’occasion d’un réveil salutaire pour les Européens perdus dans l’irénisme post chute du Mur sur la nécessité de prendre en main leur sécurité ? A noter toutefois que lors de son premier mandat, l’armée américaine avait éliminé 300 mercenaires russes en Syrie, affrontement sans précédent. On pourra aussi essayer de se rassurer à l’idée que les responsables des questions sécuritaires à la Maison Blanche sensibiliseront le nouveau locataire sur le fait que lâcher Kyiv enverrait un très mauvais signal à Pékin et l’encouragerait à envahir Taïwan pour devenir le nouveau « taulier » de la région Indo-Pacifique. Les Ukrainiens se raccrochent aussi au fait que s’ils ont tenu le choc au début de l’invasion russe en février 2022 c’était grâce aux missiles Javelin et Stinger fournis deux ans auparavant par… Donald Trump.

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