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Pour lutter efficacement contre l’absentéisme dans la fonction publique, il faut supprimer le statut !

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Le ministre Guillaume Kasbarian a eu au moins le mérite de remettre sur le tapis le problème de l’absentéisme des fonctionnaires. Mais il s’agit d’un serpent de mer. Cela fait des années que des rapports pointent le taux élevé d’absentéisme dans le public et les différences avec le privé. En 2021 par exemple, dans un rapport intitulé La rémunération des agents publics en arrêt maladie, la Cour des comptes faisait état d’une tendance à la hausse des arrêts maladie dans la fonction publique (+ 21 % entre 2014 et 2019). Selon un autre rapport (juillet 2024) de l’Inspection générale des finances (IGF) et de l’Inspection générale des affaires sociales (IGAS), en dix ans, « le nombre de jours d’absence dans la fonction publique est passé de 43 millions à 77 millions, soit une hausse de 80% et l’écart s’est creusé entre la fonction publique et le secteur privé, puisque, aujourd’hui, les fonctionnaires sont absents en moyenne 14,5 jours par an contre 11,6 jours pour les salariés du privé. » Ce rapport révèle, l’IREF en a parlé, que si l’absentéisme pour raisons de santé dans la fonction publique retrouvait son niveau d’avant la pandémie de covid-19, nous pourrions économiser environ 6 milliards d’euros (Md€) ou l’équivalent de 140 000 emplois.

Pour y remédier, le ministre Kasbarian voudrait faire passer le nombre de jours de carence de un à trois et limiter les remboursements des arrêts maladie à 90%. C’est bien, mais cela ne plaira sûrement pas aux syndicats et il n’est pas certain que cela dissuadera beaucoup de fonctionnaires. Il y a même un grand risque qu’ils obtiennent des « compensations » (primes, plus de RTT…). C’est une habitude française. De plus, selon le ministre, cela représenterait une économie de 1,2 milliard d’euros alors que le coût de l’absentéisme est estimé à 15 milliards d’euros. La manière la plus efficace de faire des économies et de vaincre l’absentéisme est de responsabiliser les fonctionnaires en supprimant leur statut (sauf dans les secteurs régaliens). Etablir un contrat, comme dans le privé, serait aussi le meilleur moyen de rendre les agents de l’Etat et les collectivités locales plus efficaces.

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8 commentaires

Oncpicsou 1 novembre 2024 - 9:02 am

Et pour l’imposer: le référendum ! c’est le moment, je pense que les français sont prêts (référendum dont les fonctionnaires seraient exclus, conflit d’intérêt oblige. Quant a leurs conjoints la question se pose).

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bob 3 novembre 2024 - 9:19 am

Souhaitable, mais difficile à organiser en pratique.

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LYBD 1 novembre 2024 - 12:07 pm

Un gouvernement solide et décidé doit remédier à la situation. Et sans contrepartie.
l’écart entre les deux mondes est insupportable et inadmissible dans une société égalitaire.
Le déficit du public est à la charge du privé tout aussi inadmissible. Ne peut on pas offrir une compensation au privé: un vote qui compte double……..

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Jean-Philippe Mari 1 novembre 2024 - 7:51 pm

Bonjour
Votre article me laisse dubitatif. En quoi un changement de statut ferait baisser le nombre de jours d’arrêt maladie ? Ce sont les médecins qui les signent, privé et public confondus. Le problème, comme vous l’avez déjà fait remarquer, est que l’État est un très mauvais ( ou bon, selon son point de vue) employeur, et les collectivités locales encore pires. Il y a infiniment moins de ruptures de contrats dans le public que dans le privé, ainsi que de demandes de contrôles par les médecins conseils. Passer en contrat de travail changera t il quelque chose à ce laxisme ? Rien n’est moins sûr.
La solution serait peut être de basculer la plupart des interventions publiques en délégation de service public par des entreprises privées gérées beaucoup plus efficacement, avec des appels d’offres bien faits évidemment.

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Nicolas Lecaussin 3 novembre 2024 - 6:14 pm

Au moins, ce ne sera plus le contribuable qui paye !

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montillot dominique 2 novembre 2024 - 10:26 am

En réponse à oncpicsou : je pense que les fonctionnaires prennent des arrêts bidon (avec la complicité des toubibs) lorsqu’ils sont frustrés et contrariés (sauf pour ceux de collectivités locales) de devoir déménager tous les 3 à 6 ans dans un lieu qu’ils n’ont pas choisi (généralement le nord de la France ou l’Est) et se démerder (les pseudo bureau de logement sont un leurre) pour trouver école et logement à des prix prohibitifs (imposés par les ‘ »investisseurs dans la pierre »), d’où l’obligation aussi pour l’épouse de trouver un job d’appoint versatile tous les 3 ans , le tout imposable plein-pot . Je le sais parce que j’ai appartenu aux deux bords ; et lorsqu’ils comparent, en famille amis ou vacances, leur rémunération nette à niveau de diplôme et d’exigence de résultat (ou responsabilité) égal avec leurs confrères du privé : divisé par 2 voire 3 ! ce fut mon cas : passée du privé au public pour cause de mutation conjoint Paris, j’ai recommencé à 38 ans au niveau de mes débuts à 23 ans ( 2 000 francs de 86 -73, stable… ). AVEC BAC + 5

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ORILOU 2 novembre 2024 - 11:11 am

Il est clair que le retour des 3 jours de carence ne peut en aucun cas être compensé par une compensation. Dans le privé, à part ceux de grandes entreprises, nombreux sont les travailleurs supportant les jours de carence. L’appliquer à la fonction publique est une simple question d’équité. A force de s’accrocher à leurs privilèges les fonctionnaires sont de moins en moins bien acceptés pat le « commun des mortels ». C’est dommage pour celles et ceux qui s’acquittent sérieusement de leur tâche. Il ne leur est pas interdit de s’exprimer.
Quant aux syndicats (irresponsables et politisés), de moins en moins représentatifs des travailleurs, s’ils ne vivaient que des cotisations de leurs adhérents, la France ne s’en porterait pas plus mal.

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philippe 2 novembre 2024 - 12:04 pm

Le référendum à de grandes vertus
Quant à exclure les intéressés c’est une curieuse idée. Je pense qu’une majorité d’entre eux sont favorables à la suppression du statut

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