Institut de Recherches Economiques et Fiscales

Faire un don

Nos ressources proviennent uniquement des dons privés !

Journal des Libertes
anglais
Accueil » Une contestation infondée de l’abattement de 10% du revenu imposable des retraités

Une contestation infondée de l’abattement de 10% du revenu imposable des retraités

par
1 265 vues

Sauf à opter pour la déduction des frais réels, les actifs peuvent déduire de leur revenu un abattement forfaitaire pour frais de 10 % avec, en 2023, un minimum de 495 € et un plafond de 14 171 € pour déterminer leur revenu imposable.  Les pensions imposables des retraités bénéficient pour leur part d’un abattement spécifique de 10 %, avec un plafond, inférieur, de 4 321 € par foyer fiscal pour l’imposition des revenus de 2023, notamment pour tenir compte qu’ils n’ont pas de frais professionnels.

Cherchant des économies budgétaires sur le dos des retraités, mais face au tollé suscité par la mesure proposée de report de l’indexation des retraites, certains parlementaires demandent désormais la suppression de cet abattement pour les retraités.

Pourtant, les salariés peuvent en sus déduire (dans la limite de 5% du plafond annuel retenu pour le calcul des cotisations de SS et de 2% de la rémunération brute) de leur revenu imposable leurs cotisations ou primes de prévoyance complémentaire désormais obligatoires et dont les employeurs doivent prendre en charge la moitié du coût. Tandis que les retraités qui doivent souscrire une assurance maladie complémentaire, onéreuse eu égard à leur âge, en supportent l’intégralité du montant et n’ont pas le droit de le déduire de leur revenu imposable.

La justice – l’égalité devant l’impôt – requiert que le revenu imposable de chacun, salarié ou pensionné, soit pris en compte sous déduction des seuls frais justifiables, cotisation d’assurance complémentaire comprise, le cas échéant en tenant compte d’un plafond supérieur pour les salariés ayant des frais professionnels. Mais il n’y aucune raison de pénaliser les retraités.

Abonnez-vous à la Lettre des libertés !

Laissez un commentaire

5 commentaires

Jean-Aymar de Sékonla 26 octobre 2024 - 8:58 am

Ils cherchent à corriger des anomalies? En voici l’occasion.
Une prime a, par essence, un caractère exceptionnels. Alors c’est le moment de supprimer toutes les primes distribuées généreusement et souvent sans raison sérieuse dans la fonction publique plutôt que de stigmatiser un peu plus les retraités.

Répondre
Violette Delaye 26 octobre 2024 - 9:34 am

Les pourritures qui veulent encore augmenter les impôts des retraités doivent demander à tous les dirigeants , politiciens et fonctionnaires de baisser leurs salaires jusqu’à extinction de la dette.

Répondre
Petit 26 octobre 2024 - 10:29 am

Il s’agit de la 3e niche fiscale la plus coûteuse : 4,54 Mds€. Elle pouvait se justifier au début des années 70, quand le niveau de vie des retraités était nettement moindre que celui des actifs. Rien ne la justifie aujourd’hui. La Cour des Comptes la dénonce depuis 2012 : « le parallèle avec l’abattement de 10% dont bénéficient les salariés au titre de leurs frais professionnels ne peut justifier cette disposition puisque les retraités n’ont plus à supporter de dépenses de ce type ». Je laisse de coté l’argument du taux de récupération des « boomers » à hauteur de 300% des sommes cotisées. Estimation 1500 Mds de transferts nets en la faveur de cette cohorte.

Répondre
Antoine 26 octobre 2024 - 2:08 pm

La souscription à une assurance maladie complémentaire pour les retraités, comme pour les travailleurs non salariés, reste facultative. J’ai l’impression que votre raisonnement tombe un peu à l’eau.

Répondre
Almaviva 26 octobre 2024 - 5:27 pm

Nous avons des députés et des politiques au gouvernement incapable de trouver la moindre véritable économie ! Il ne savent que taxer d’avantage ! Honte à eux ! la France est sur le point de s’écrouler et eux regardent ailleurs ! Quand le FMI va venir ce seront des diktas et les français en subirons le poids pas eux !

Répondre