La dette publique mondiale devrait continuer à augmenter et atteindre 100.000 milliards de dollars d’ici à la fin de l’année, soit 93% du PIB mondial, s’est inquiété le Fonds monétaire international (FMI) à l’occasion de la publication de son rapport de suivi des finances publiques (Fiscal monitor). La tendance n’est pas en voie de s’inverser, regrette le Fonds, qui prévoit un ratio de 100% d’ici la fin de la décennie. Une dérive liée généralement soit à un manque de contrôle des dépenses de l’Etat-providence, soit à des politiques de relance dites « keynésiennes », même si pratiquement aucune expérience historique n’en ait démontré l’efficacité, ou alors au prix d’une flambée de l’inflation.
« Il y a de bonnes raisons de penser que la situation est même pire qu’attendu », a souligné Era Dabla-Norris, directrice adjointe du département affaires budgétaires au FMI, à l’occasion d’une conférence de presse. « L’expérience nous rappelle que les projections de l’endettement ont tendance à être trop optimistes, soit parce que les gouvernements le sont concernant leurs prévisions de croissance, soit parce que les réformes budgétaires ne sont jamais totalement réalisées », a-t-elle détaillé. Ce niveau est d’autant plus préoccupant que les séries historiques montrent que lorsque la dette publique dépasse 90 % du PIB, les Etats entrent dans des zones dangereuses, avec emballement probable de la dette et risque, à terme, de banqueroute.
De grandes économies, au premier rang desquelles les États-Unis et la Chine, voient leur dette continuer à progresser et ne montrent aucun signe d’inversement de la courbe. La hausse des taux d’intérêt ces trois dernières années a mis à mal les finances publiques de nombreux pays en augmentant le coût de leurs emprunts. Selon la Banque mondiale, une quarantaine de pays sont actuellement en situation de crise de la dette ou proche de l’être, notamment du fait d’une hausse significative du service de leur dette.
5 commentaires
On voudrait couler une civilisation qu’on ne s’y prendrait pas autrement!
Quand on ne veut plus travailler, que l’on est pas « assis » sur une mine de richesses naturelles, mais que l’on veut augmenter son niveau de vie, c’est ce qui arrive. Ne cherchez plus.
Cela démontre simplement que, contrairement à ce que beaucoup pensent, notamment par ici, il n’existe pas de désir naturel de l’Homme à travailler. Le travail a toujours été une contrainte, et l’être humain saura toujours saisir sa chance de s’y soustraire sitôt que les circonstances le permettent et quelles qu’en soient les conséquences.
Vous parlez de 100.000 milliards de £, soit 100 billions de $ . Erreur : la seule dette de USA a été estimée par Lawrence KOTLIKOFF, professeur à Boston , à 350 billions de $ .
billions veut dire milliards, 350 Mds ce n’est rien…
Oui, la confusion entre « billion » en Anglais (qui signifie « milliard ») et « billion » en Français (mille milliard) est facile.