L’Allemagne s’attend à une croissance nulle en 2024

L’Allemagne, première économie européenne et deuxième exportateur mondial, ne se sort décidément pas du marasme. Reflet d’une conjoncture atone, l’inflation allemande est tombée en septembre à son plus bas niveau depuis février 2021, selon les données préliminaires publiées par l’Office fédéral de la statistique, à 1,8% après une hausse de 2% en août. Berlin s’attend à afficher une croissance nulle, voire négative, le 9 octobre prochain, sur l’ensemble de l’année 2024, contre une dernière prévision de 0.3 %. Une récession, même modeste, signifierait une nouvelle année perdue pour une économie qui a été affaiblie par la faiblesse de son secteur industriel consécutive à l’arrêt de l’approvisionnement en gaz après l’invasion de l’Ukraine (ce gaz était devenu un élément central de la compétitivité de son industrie, après un pacte faustien entre Berlin et Moscou, sur le dos du secteur nucléaire), ainsi que par la faible demande chinoise et sa transition à marche forcée vers la production de véhicules électriques. La perspective d’une croissance nulle est un véritable aveu de défaite pour le gouvernement de coalition et un nouveau coup porté au bilan du chancelier Olaf Scholz, qui n’a pas vu l’économie croître pendant deux trimestres consécutifs depuis son entrée en fonction en décembre 2021.