Ces mots d’Alfred Jourdan sont plus que jamais précieux. La liberté est une science ; une science exaltante, exigeante et surtout utile. En ces temps où il y aurait tant à faire pour freiner une certaine dégringolade de notre économie et de notre cohésion sociale – avec des « blocs », à géométries variables, qui s’affrontent à l’intérieur comme à l’extérieur de l’hémicycle –, on est frappé de la pauvreté des propositions et d’une certaine façon, d’un manque d’ambition. Pourtant, si nous y réfléchissons, cela n’a rien d’étonnant.
Les dirigeants, les intellectuels, les relais médiatiques, les entrepreneurs de la société civile comme ceux de la sphère marchande, les électeurs : très peu parmi eux ont pris le temps d’étudier les ressorts d’une société libre, paisible et prospère. Et ce n’est pas ce qu’ils ont compris de l’économie, de la philosophie et de la sociologie sur les bancs du lycée, de la « Grande École », ou de l’université qui les prédispose à trouver les bonnes réponses.
La chose est d’autant plus regrettable que les réponses—ou pour le moins, les analyses pertinentes—ne manquent pas ! C’est pourquoi l’IREF, à l’instar d’autres associations libérales, font de la transmission de la pensée libérale classique une affaire de la plus haute importance. Nous ne reconstruirons rien de sérieux sur les sables mouvants du politiquement correct ou de l’engagement aveugle.
Ce travail de transmission de la science de la liberté se fait au quotidien, à travers une analyse lucide de l’actualité. Il se fait aussi en mettant à la disposition du grand public une analyse plus poussée des enjeux d’aujourd’hui et en permettant de découvrir ou redécouvrir les grands auteurs qui ont fait avancer cette science. Le Journal des libertés est un outil créé il y a plus de 6 ans à cet effet (voir le tout dernier numéro en ligne https://journaldeslibertes.fr/)
C’est également la raison d’être de l’École du libéralisme. Lancé au printemps de cette année, ce rendez-vous mensuel, ouvert à tous et en particulier aux jeunes, offre la possibilité de découvrir et débattre dans une atmosphère conviviale des éléments constitutifs de cette science de la liberté. Il permet de mieux comprendre les fondements sur lesquels nous pouvons envisager de construire un meilleur futur ; il permet encore d’échanger avec celles et ceux qui se posent les mêmes questions et partagent les mêmes aspirations.
La saison 2024-2025 de l’École du libéralisme s’ouvre ce samedi 28 septembre, de 9 :30 à 13 :30 par une première séance animée par Nicolas Jutzet et par moi-même (programme et modalités d’inscriptions dans le document joint). Nicolas Jutzet est un jeune auteur, entrepreneur et directeur d’un think-tank libéral qui nous vient de Suisse. Il nous dira ce que l’on peut apprendre de précieux de l’expérience menée depuis plusieurs siècles au sein de la Confédération, y compris des dangers qui menacent aujourd’hui une réussite presque insolente. Quant à moi, je m’appuierai sur mes décennies d’enseignement de l’économie politique à l’Université et sur l’expérience gagnée à introduire de jeunes étudiants de l’Europe entière au libéralisme classique (avec l’IES-Europe) pour vous aider à décrypter les « courants de pensée » en économie et vous dire pourquoi, selon moi, trop d’économistes ont été formattés pour rejeter, souvent inconsciemment, la science des libertés.
L’offre est là pour ceux qui désirent découvrir cette science et ses applications concrètes. Le pays aura quelques chances de sortir de son apathie lorsque la demande viendra rencontrer cette offre. Il ne tient qu’à vous qu’il en soit ainsi.
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Bonjour. Merci pour cette initiative. Du fait d’un déplacement, il m’est impossible de m’inscrire pour le 26/9 mais j’espère pouvoir le faire pour une prochaine session.
Une requête, simplement aujourd’hui : pouvez-vous éviter d’employer la locution « décryptage », qui me révulse tellement elle est employée à tout va par les scribouillards de la presse dite « mainstream » (en Français, la presse de la pensée dominante).
Merci infiniment.
Sincères salutations.