C’est un livre que les élus de gauche (et pas seulement) devraient obligatoirement lire. Ils apprendraient tout ce qu’il faut savoir sur les entrepreneurs et l’entreprise qu’ils considèrent comme des exploiteurs et des vaches à lait. A la tête du réseau français d’entrepreneurs CroissancePlus, Audrey Louail remet les pendules à l’heure. Non, les entrepreneurs ne sont pas de riches égoïstes qui votent à droite. Ce sont des self-made-men (et women) et d’anciens salariés, parfois précaires, qui ont le goût du risque. « Ils sont à la fois créatifs et audacieux, rationnels et mesurés, persévérants et résilients » écrit l’auteur. Beaucoup passent par des épreuves terribles avant de réussir et perdent beaucoup d’argent au début. Les entrepreneurs ne comptent pas leur temps et se heurtent très rapidement à l’administration. Ils sont aux prises avec les normes, les réglementations et une fiscalité écrasante : choix du statut, Kbis, code SIREN, impôts sur les sociétés et le revenu, TVA, charges patronales, taxes foncières, rapport de durabilité…
Contrairement aux idées reçues, l’entrepreneur n’est pas obnubilé par le profit. La plupart se rémunèrent peu ou pas du tout lorsqu’ils démarrent et leur priorité, c’est d’embaucher des profils compétents pour faire avancer l’entreprise. Mais le profit est important pour rémunérer les actionnaires et se développer. Les pires ennemis des entrepreneurs sont, selon Audrey Louail, les normes et les taxes : nous avons 180 impôts et taxes et 400 000 normes françaises et européennes ! Bon courage aux entrepreneurs ! Si le nouveau gouvernement a réellement l’intention de réformer la France et de dynamiser son économie, il pourrait puiser dans ce livre pour trouver les (bonnes) solutions.
