Le candidat républicain à la présidentielle américaine, Donald Trump, a annoncé que, s’il était élu, il chargerait le milliardaire Elon Musk, dont il est proche, d’un « audit » de l’Etat en vue de le « réformer » en profondeur. « Sur les conseils d’Elon Musk (…) je mettrai sur pied une commission gouvernementale chargée de conduire un audit complet en matière de finances et de performances de la totalité du gouvernement fédéral, en vue de faire des recommandations pour des réformes draconiennes », a déclaré l’ancien président des Etats-Unis, devant un club d’économistes et de milieux d’affaires à New York. Donald Trump n’avait jamais été aussi précis sur les tâches qu’il souhaite confier au patron de Tesla, SpaceX, et du réseau social X. De quoi toutefois rester sceptique, puisqu’être un capitaine d’industrie de haute technologie, aussi brillant soit-il, ne prédispose pas forcément à devenir un expert en administration. D’autant plus qu’Elon Musk se trouverait forcément en conflits d’intérêts dans cette hypothétique mission.
« Je promets des impôts bas, des réglementations minimales, des coûts énergétiques bas, des taux d’intérêt bas, des frontières sûres, une criminalité basse, basse, basse », a aussi martelé le candidat républicain, qui s’est aussi engagé à ramener le taux d’imposition des bénéfices aux Etats-Unis à 15 %, contre 21 % actuellement. Petit souci toutefois, cela ne concernerait que les entreprises produisant aux Etats-Unis, un protectionnisme habituel chez de candidat pas franchement libéral, au fond. « Nous voulons fabriquer nos produits en Amérique et nous pouvons le faire pour la plupart d’entre eux », a déclaré M. Trump, « si vous externalisez, délocalisez ou remplacez des travailleurs américains, vous n’avez droit à aucun de ces avantages ». Cette mesure permettrait aux grandes entreprises américaines de bénéficier de taux beaucoup plus bas que les petites entreprises privées, pour lesquelles les taux peuvent atteindre 37 % et qui ont souvent besoin de produits importés.