Les chefs d’Etat et de gouvernement des Vingt-Sept se sont réunis à Bruxelles, lundi 17 juin, pour à la fois répartir les postes clés au sein de la Commission européenne et se faire « débriefer » par le président Emmanuel Macron sur sa décision soudaine de dissoudre l’Assemblée nationale, avec la perspective de l’arrivée au pouvoir de l’extrême droite, pour la première fois au sein d’un membre fondateur de l’Union en 1957. Ils devaient l’interroger notamment sur la ligne de la France dans la perspective, probable, d’une cohabitation entre lui et un Premier ministre issu du Rassemblement national.
Les dirigeants des Vingt-Sept, donc treize sont issus de partis membre du principal bloc de centre droit et droite modérée, le PPE, devaient constater solennellement que la coalition sortante au Parlement associant conservateurs, centristes et socialistes disposera de 400 députés, soit la majorité. Un consensus semble avoir émergé parmi les chefs d’Etat et de gouvernement pour reconduire l’allemande Ursula von der Leyen à la tête de la Commission européenne. Il faudrait toutefois que cette décision soit validée à la majorité du Parlement, la dernière fois la décision s’était jouée à neuf voix près. Roberta Metsola sera reconduite à la tête du Parlement, tandis que l’ancien Premier ministre portugais, le socialiste Alberto Costa, malgré des allégations de corruption, prendrait la présidence du Conseil européen, en remplacement du belge Charles Michel, qui ne se représentait pas, tandis que la Première ministre estonienne, la libérale Kaja Kallas, dirigerait la diplomatie européenne. Les dirigeants devraient confirmer leurs choix lors du sommet européen prévus les 27 et 28 juin.