Pays-Bas
Un accord a été trouvé pour un gouvernement de coalition de droite aux Pays-Bas près de six mois après la victoire électorale de Geert Wilders, leader du parti anti-immigration PVV (Parti pour la liberté), avec qui les autres partis de droite et de centre droit refusaient de faire équipe. Un refus qui menaçait la constitution de toute coalition puisque le PVV, quoique ostracisé, était de loin la principale formation du pays, avec 24 % des voix devant les Travaillistes à 15 %.
L’accord a été trouvé entre quatre partis, le PVV de Geert Wilders, le parti pro-agriculteurs BBB, le parti libéral VVD (15 % des suffrages) et le nouveau parti anti-corruption NSC (13 %). On ignore encore l’identité du prochain Premier ministre qui remplacera Mark Rutte. Le nom de l’ancien ministre de l’Education et de l’Intérieur, Ronald Plasterk, qui a également joué un rôle clé dans la supervision des premières négociations, est celui qui circule le plus. Geert Wilders, au style outrancier et qui réclame l’interdiction du Coran et des mosquées, rendant sa désignation à la tête du gouvernement impossible pour ses partenaires, avait accepté en mars dernier de ne pas postuler au poste de Premier ministre pour permettre la constitution d’une coalition de droite. Les quatre partis avaient alors convenu d’opter pour un gouvernement partiellement technocratique composé à 50% de politiciens et à 50% de personnes extérieures à la politique.
Dow Jones
L’indice Dow Jones a franchi pour la première fois, jeudi, le seuil symbolique des 40.000 points à la Bourse de New York, poussé par des investisseurs qui voient approcher des baisses de taux d’intérêt cet été qui doperaient l’investissements. Le Dow Jones a progressé de 30 % en valeur depuis novembre 2022, bien plus que les grands indices européens et que nombre d’autres grandes économies, porté par le dynamisme d’une économie américaine profitant de l’industrie bon marché des hydrocarbures de schiste, d’un cadre juridique et fiscal compétitif et de l’impact des révolutions technologiques, notamment numérique. Depuis son point bas aux premiers jours de la pandémie de Covid-19, en mars 2020, marquée par la panique initiale des opérateurs, l’indice a gagné 120%. La représentativité du Dow Jones, qui fêtera ses 128 ans le 26 mai, est toutefois contestée, car chacun des 30 titres qui y figure est pondéré en fonction de la valeur de l’action, un paramètre jugé peu pertinent, et non de la capitalisation boursière totale de l’entreprise en question, ce qui, à l’inverse est le cas des deux autres indices majeurs de Wall Street, le Nasdaq et le S&P 500. Ces deux derniers ont aussi établi des records historiques mercredi.
Etats-Unis
Deux temps forts annoncés dans une campagne présidentielle tendue à l’extrême : Joe Biden et Donald Trump se sont mis d’accord, jeudi, pour débattre deux fois, le 27 juin et le 10 septembre avant le scrutin clé du 5 novembre. Après des semaines de négociations, de rodomontades et de dérobades, les deux candidats ont annoncé cet accord, le président démocrate de 81 ans déclarant « il dit qu’il veut à nouveau débattre contre moi. Dans ce cas, fais-moi plaisir, mon gars. Je le ferai même deux fois », tandis que son prédécesseur républicain de 77 ans ripostait « Dis-moi quand, je serai là. C’est parti pour la bagarre!!! ». CNN organisera le débat du 27 juin, à Atlanta en Géorgie, une date bien plus précoce qu’à l’habitude. La chaîne a précisé que l’échange aurait lieu sans public, une formule qui a la préférence de Joe Biden. La chaîne ABC accueillera celui du 10 septembre. Ces duels seront aussi un test de la vivacité et de l’endurance intellectuelles des candidats, les plus âgés à briguer la Maison Blanche dans l’histoire du pays. Il s’agit aussi pour Joe Biden de refaire son retard sur son adversaire dans les sondages, qui le donnent perdant dans six des sept « swing states », ceux qui sont indécis entre Démocrates et Républicains et qui feront vraisemblablement l’élection.
Nouvelle-Calédonie
Le gouvernement a annoncé jeudi matin la décision sans précédent d’interdire Tiktok en Nouvelle-Calédonie, dans le cadre de l’état d’urgence en vigueur depuis la veille, car ce réseau social est largement utilisé par les émeutiers pour se coordonner. Une mesure dont la finalité est évidemment respectable, au vu de la situation quasi insurrectionnelle sur l’île depuis lundi, soldée pour l’heure par cinq morts et d’innombrables pillages et incendies, mais qui s’avère discutable tant en matière d’efficacité que sur le plan du Droit, selon le juriste Nicolas Hervieu, qui enseigne à Sciences Po et à l’université d’Evry, cité par l’AFP. D’autres juristes se demandent si cette mesure ne peut pas être attaquée au tribunal administratif comme étant disproportionnée, alors qu’en outre elle peut être contournée par l’emploi d’un réseau privé virtuel (VPN) ou un autre service de masquage de localisation, et de nombreux experts soulignent aussi l’existence d’alternatives à TikTok, comme Snapchat ou les messageries Telegram et Signal, cette dernière étant cryptée. Le blocage d’un réseau social, même circonscrit à une partie d’un territoire national, ne semble pas avoir d’équivalent dans un pays occidental.
2 commentaires
bloquage de tik tok ? attendez les pass en tout genre , nous avons là une jolie petite dictature : en marche je dirais !😆
Le gouvernement propose des sparadraps avec la suppression de Tiktok. Après avoir laisser une situation se détériorer quelle faiblesse!!! Alors que notre présence en NC est éminemment stratégique. Ah nos politiques sont majoritairement hors d’état de « bien faire » !!!!!!!!!!!!!!!!!