La semaine dernière, le cabinet de conseil Cap Gemini a publié une étude dévoilant une baisse historique de la fortune des plus riches en 2022 : le nombres de personnes disposant d’au moins un million de dollars en réserve (hors résidence principale) dans le monde a baissé de 3,3 % pour s’établir à 21,7 millions.
Dans le même ordre d’idée, la valeur de leur fortune, principalement constituée d’actifs financiers, s’est dépréciée de 3,6 %, à 83 000 Mds$. Cet indicateur est un bon baromètre de la situation économique mondiale qui, l’année dernière, a subimillionnaires d’importantes secousses inflationnistes et une hausse des taux directeurs des banques centrales : autant de facteurs d’incertitudes qui ont plombé les grands indices boursiers occidentaux. Le CAC 40 a ainsi perdu 9,5 % de sa valeur, contre 33% pour le NASDAQ et 20 % pour le SP 500, qui regroupe les 500 plus grosses sociétés américaines.
Ce sont d’ailleurs les hauts patrimoines occidentaux qui ont le plus fondu (-7,4 % en Amérique du Nord et -3,2 % en Europe) alors que ceux des pays en voie de développement (hors Asie pacifique) augmentent, grâce notamment au renchérissement du coût des matières premières agricoles et énergétiques.
La présence d’importantes fortunes dans un pays est une opportunité de former une locomotive apte à tirer vers le haut son développement puis, via l’augmentation de la qualification de la main-d’œuvre, d’opérer un effet de ruissellement sur l’ensemble de la société.
Aussi, l’état du patrimoine des plus aisés demeure une donnée sensible à la conjoncture qu’il ne faut pas négliger. A ce titre, l’ONG Oxfam se distingue fréquemment pour son obsession à vouloir les taxer afin de financer telle ou telle politique publique, ce qui est d’ailleurs également une recommandation du rapport Pisani-Ferry. Une idée qui apparaît donc comme peu pertinente eu égard au contexte économique actuel.
2 commentaires
Ces « fortunes » sont en réalité directement corrélées aux indices boursiers.
En 2022 les indices actions et obligations ont tous deux baissé ; les valeurs du secteur énergies (pétrole et gaz), en revanche, avaient progressé.
Étant donné que cette fonte s’est réalisée au profit des milliardaires nous attendons l’effet locomotives (dans les pays en développement contre lesquels nous n’avons pas assez de barrières douanières et qui vont avoir la peau de nos économies cqfd
Mais l’état et France stratégie a prévu de mettre la main sur la propriété immobilière privée pour nous leurrer encore 5 ans à crédit avant la déflagration dormez tranquilles braves gens ..
Bien à vous