Les chiffres définitifs des comptes publics pour l’année 2022 ont été publiés en début de semaine. S’ils sont moins grevés que prévu, c’est surtout à cause du dynamisme des recettes (du fait notamment d’un rendement fiscal des prélèvements obligatoires atteignant 45,3 % du PIB) qui progressent de 95,7 Mds€ (+ 7,3 %), à un rythme comparable à celui de l’année précédente, quand la dépense publique demeure en hausse de 4 %.
Concrètement, les effets de la fin des différentes mesures de soutien liées à la pandémie engendrent une baisse conjoncturelle de la dépense publique qui s’établit à 58,1 % en 2022 contre 61,3 % en 2020. Celle-ci demeure toutefois bien supérieure aux 55,4 % observés en 2019. On peut craindre dès lors que si la dépense publique parvient à être ramenée à 54 % du PIB, comme Bruno Le Maire l’a souhaité, ce sera moins sous l’effet d’efforts structurels d’économies qu’en raison d’une mécanique conjoncturelle.
Ajoutons à cela que le déficit public n’est censé revenir sous la barre fatidique des 3 %, fixée par le traité de Maastricht, qu’en 2027 (la dette demeurant bloquée aux alentours des 110 % du PIB, contre environ 90 % en moyenne en Europe), alors que les autres pays y arriveraient dès 2025, avec une performance remarquée de l’Allemagne qui atteindrait 1 % de déficit.
Les années à venir vont, en effet, être lourdes de menaces pour les comptes publics. Les prévisions de la Banque de France sont mauvaises, la croissance devrait toujours rester en deçà de l’inflation et il n’est pas dit que les taux souverains, compris entre 3 et 3,75 % au mois de mars, soient près de redescendre. D’autant plus qu’un certain nombre d’économistes américains, en dépit des propos rassurants de la Réserve fédérale américaine, anticipent une récession dans leurs pays ainsi placé entre Charybde et Scylla (l’inflation et la récession).
Les assises des finances publiques du mois prochain pourront, en tout cas, éclairer l’observateur attentif sur les intentions de l’exécutif en la matière et, qui sait ? lui réserver une bonne surprise. Le rendez-vous est donc pris pour le projet de loi de finances à l’automne.
4 commentaires
c’est beau de rêver à un baisse des dépenses publiques, et à un budget public enfin à l’équilibre…il me semble que ceux qui sont nés après 73 ne l’ont jamais connu, qui ont donc 50 ans, …rêvons un peu
Ce n’est donc pas la hausse des recettes que notre grand argentier doit chercher, mais la baisse des dépenses !! Et là, il ne sait pas comment faire ? à l’ENA on n’apprend pas à faire des économies : ce mot leur est inconnu !!
En accord avec les deux commentaires. Mais Macron va continuer à démolir définitivement la France ! Tous nos crétins de politiques parlent pour ne rien dire et ne savent que dépenser, ils ne font rien et lorsqu’ils prennent une mesure elle est imbécile et contre tout bon sens !?!??? Les français vont en prendre plein la gueule, mais comme ils ne savent pas compter, ils n’ont toujours pas compris qu’ils vont être simplement ruinés !?
Continuons !?
ne vous inquietez pas du déficit le fisc a créer la cades sur le dos des retraités et puise abondamment dedans pour réduire ce fameux déficit chronique