Toujours égal à lui-même et toujours confiant en Dame Nature, Christian Signol continue de séduire ses lecteurs. Le merveilleux dans ses récits, c’est non seulement son style enchanteur, son vocabulaire enraciné dans la terre elle-même, mais aussi cette philosophie du bonheur qui est la trame de tous ses romans. Après un deuil inconsolable Etienne quitte Paris, ses amis, sa profession. La Providence, car il ne croit pas au hasard, le met sur les pas d’un berger de cette Lozère tant de fois décrite mais sans cesse renouvelée. Ce sont deux hommes blessés qui trouvent réconfort dans la beauté de la voûte céleste, dans les débats d’un troupeau d’agneaux à la découverte d’herbe fraîche, dans les repas rustiques d’une vieille fermière généreuse. Mais la dureté de la vie ne va pas les épargner. Le froid mordant de l’hiver symbolise les sempiternelles épreuves de la vie. Comme les saisons qui reviennent la douleur surgit au moindre souvenir. Etienne trouvera-t-il l’apaisement recherché ? Et si le bien-être n’était autre que la victoire de l’homme sur la souffrance, comme celle du silence sur la parole, ou la maîtrise de l’instant qui arrête le temps jusqu’à se confondre avec la plénitude de l’éternité ? Très jolie histoire loin de l’agitation du monde qui transforme la nuit des montagnes en apaisement et lumière.
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