Jeudi dernier, l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économique) a publié son rapport sur les migrations internationales. L’occasion de constater une baisse de plus de 30% de celles-ci dans le monde l’année dernière, la crise sanitaire ayant naturellement fait diminuer l’ensemble des flux internationaux.
Avec 3,7 millions de personnes ayant gagné les 25 pays membres de l’organisation, l’immigration a atteint son plus bas niveau depuis 2003. Les Etats-Unis demeurent le premier pays de destination de l’OCDE avec 576 000 nouveaux arrivants mais enregistrent une baisse de 44% de leurs flux. La France, quant à elle, n’enregistre qu’une baisse de 21%, la diminution la moins marquée des cinq premiers pays d’accueil, avec 230 000 migrants. Toute les catégories d’immigration ont décru, y compris l’immigration familiale, traditionnellement premier moteur des déplacements, qui accuse une décroissance de 35%.
Et la dégringolade est encore plus forte – de l’ordre de 50% – si on ne tient pas compte des changements de statuts qui peuvent faire apparaître une personne deux fois. La seule catégorie peu concernée demeure les travailleurs saisonniers dont les entrées n’ont reculé que de 9%.
Rappelons qu’en 2020, seul deux tiers des immigrés occupaient un emploi et que le travail au noir des migrants représenterait 17% du marché de l’emploi européen.
Et si l’on supprimait la pompe aspirante de l’immigration que constitue l’État-providence ?
1 commenter
Grâce à la crise sanitaire, 2020 est une année de baisse record pour les migrations
Eh oui, tout le monde était confinés, mais pas les migrants qui circulaient librement.