En visite à Tulsa (Oklahoma) pour commémorer l’émeute raciale qui a eu lieu il y a 100 ans et qui a fait plusieurs centaines de morts, le président Biden a de nouveau insisté sur les « problèmes racistes » de l’Amérique d’aujourd’hui et en a profité pour faire des annonces « progressistes » : « combattre la discrimination en matière de logement » ou « augmenter le nombre de contrats fédéraux avec les petites entreprises appartenant à des minorités ». En attendant de savoir si ces mesures sont légales, Biden aurait pu savoir qu’à Tulsa la communauté noire s’est reconstruite sans les aides fédérales, autour des églises, des écoles et des entreprises.
Bien avant l’Etat providence des années 1970, la communauté noire a connu une hausse des revenus, une baisse de la pauvreté et un accès plus équitable à l’éducation. Les habitants de Tulsa sont aujourd’hui confrontés à une forte hausse de la criminalité au sein de la communauté noire, comme c’est d’ailleurs le cas aussi à Chicago, Baltimore ou St Louis. Faire des Noirs les victimes permanentes des Blancs ne sert pas leur cause et alimente même les haines et les discriminations. Analyser avec lucidité leur situation, favoriser l’équité et non pas l’égalitarisme, et condamner le comportement de certaines de leurs organisations, comme le BLM (Black Lives Matter), ce serait vraiment leur rendre service.