La ministre de l’égalité homme-femme, Elisabeth Moreno déclarait, ce dimanche 7 mars sur RTL, être favorable, « à titre personnel », à la gestation pour autrui (GPA). Cette déclaration intervient à un moment où le Parlement examine le projet de loi relatif à la bioéthique qui élargit les possibilités de recourir à la procréation médicalement assistée (PMA).
Alors que cette loi n’est pas encore votée, Mme Moreno annonce-t-elle déjà , par ses propos, une prochaine loi sur la GPA ? A moins qu’elle ne souhaite simplement montrer qu’elle est en phase avec la société : un sondage de l’IFOP, publié en septembre 2019, indiquait que 50 % des Français étaient favorables à la légalisation de la GPA, en augmentation de 6 points par rapport à 2014.
Rappelons que la GPA est illégale en France depuis 1994 (Code civil, article 16-7) mais qu’après une décision de la Cour Européenne des Droits de l’Homme, l’État français est tenu de reconnaître les enfants nés de mère porteuses à l’étranger. Elle révèle l’ambiguïté d’une partie de la classe politique, qui se prétendant féministe, milite en faveur de la légalisation d’une pratique qui porte directement atteinte à la dignité humaine. Faisant d’un enfant un bien, et de la femme la productrice de ce bien contre rémunération. D’un point de vue éthique cela interroge.
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La ministre Elisabeth Moreno veut légaliser la GPA
En quoi la GPA porte atteinte à la dignité humaine ?
Ce qui porte atteinte à la dignité humaine, c’est l’interdiction faite à des individus libres et consentants de passer les contrats qu’ils souhaitent dans le respect du principe de non-agression.
C’est donc bien l’interdiction (par l’Etat, faut-il le rappeler) de la GPA qui porte atteinte à la dignité humaine.
Il faut en finir avec les clichés (gauchistes et conservateurs, ils se rejoignent sur ce point) qui servent de prétexte à cette interdiction moyen-âgeuse.