Heureusement que toutes les propositions de la Convention climat n’ont pas été reprises par le gouvernement, malgré la promesse qu’en avait faite M. Macron, dans le projet de loi soumis ces jours-ci au Parlement. Elles étaient liberticides.
Ce projet de loi est néanmoins inquiétant sur bien des points. Il veut imposer à toute la restauration privée d’entreprise l’obligation de s’approvisionner à 50 % « en produits de qualité ou durables », dont 20 % issus de l’agriculture biologique. C’est une façon d’accorder des privilèges discriminants, sous forme de quotas d’achat, à certaines catégories de producteurs.
Par ailleurs, il prévoit un objectif de 20 % de la surface de vente des produits alimentaires consacrées à la vente en vrac au 1er janvier 2030 dans les commerces de vente au détail dont la surface est supérieure à 400 m2. De quoi se mêle-t-il ? Il vaudrait mieux laisser faire le marché. Si les consommateurs préfèrent le bio et le vrac, les producteurs et distributeurs y viendront naturellement. Sinon, leur imposer relève de la tyrannie du quotidien. Le Conseil d’Etat semble vouloir y mettre un frein. C’est peut-être le signe que nous sommes encore dans un état de droit. Tant mieux.