Lors de son audition à l’Assemblée nationale mercredi 10 février, Bruno le Maire s’est réjoui de la bonne santé de l’économie française, qui tourne aujourd’hui à 96 % de son niveau d’activité du début de l’année 2020. Les 4 % manquants sont ceux des secteurs à l’arrêt : restauration, hôtellerie, tourisme, culture…
On se demande bien comment Bruno Le Maire fait ses comptes, car le PIB français a chuté de 8,3 % en 2020 selon les chiffres de l’INSEE. Et l’Indice Flash Composite de l’activité globale en France, publié par Markit, s’est replié pour un cinquième mois consécutif, passant de 49,5 en décembre à 47 en janvier, notamment sous l’effet des mesures plus strictes de couvre-feu.
Bruno le Maire l’a pourtant dit et répété pendant plus d’une heure aux députés, le maître-mot du gouvernement, c’est l’adaptation. Dommage que cette adaptation ne consiste qu’à dépenser des milliards en aides et ne permette pas aux entreprises à l’arrêt de rouvrir dans le respect des mesures sanitaires. Les initiatives, idées et propositions sont pourtant nombreuses. Mais le gouvernement a peut-être le monopole de l’adaptation.
