Le 29 janvier dernier, la plupart des pays riches et membres de l’Union européenne avait vacciné, chacun, environ 2 % de leur population. Seul le Danemark faisait mieux, avec 3,7 % de sa population ayant reçu la première dose. Au même moment, les États-Unis dépassait les 8 % et le Royaume-Uni même plus de 11 %. Tout de suite, Bruxelles a trouvé le coupable : le laboratoire AstraZeneca qui n’aurait pas honoré les commandes passées par la Commission (le site de production d’AstraZeneca se trouve en…Belgique). Or, les causes du retard européen sont un peu différentes.
Les États-Unis et le Royaume-Uni ont commencé leurs campagnes de vaccination bien avant l’UE et ses pays membres. Ils ont autorisé les vaccins plus rapidement, ils ont passé leurs commandes plus tôt (le RU trois mois plus tôt) et ont investi sept fois plus en production et approvisionnement.
Au nom de la « solidarité », la Commission a voulu centraliser et gérer les commandes pour tous. L’avance britannique prouve aussi que le Brexit a bien favorisé le Royaume-Uni dans cette campagne. Pour plus d’efficacité, mieux vaut la subsidiarité.
https://www.sudouest.fr/2021/01/24/retards-de-livraisons-sur-les-vaccins-l-ue-demande-de-la-transparence-a-astrazeneca-et-pfizer-8324119-11232.php