Eurostat vient de publier une Etude consacrée au travail à temps partiel.
On découvre que la France a non seulement un taux de chômage élevé mais aussi un pourcentage très important d’employés à temps partiel non volontaire.
L’emploi à temps partiel représente en France 18.2 % du total des emplois et pour 43.1 % de ce pourcentage, il s’agit de travail partiel imposé.
A titre de comparaison, en Allemagne, seulement 11.3 % du total de l’emploi à temps partiel est contraint. Presque 4 fois moins qu’en France. 13.9 % des salariés français travaillent à temps partiel contre 10 % en Allemagne.
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La preuve par l'exemple :
Les chiffres "froids" ("pour 43.1 % des travailleurs à temps partiel, il s’agit de travail partiel imposé") se constatent assez facilement :
L'assistance à domicile, par exemple. Parce que ces activités sont prises en charge par la sécurité sociale, on comprend facilement que les "associations" sont… enclines à faire ce que l'Etat leur dit de faire.
Leurs employés (souvent des femmes, d'ailleurs. Qui n'ont pas d'alternatives à ce travail assez peu qualifié) en font le constat : Les associations embauchent de nouvelles personnes, au lieu d’augmenter le temps de travail des employées existantes (TOUTES ont des horaires irréguliers, pour 60 à 80 h par mois, ce qui donne, au SMIC, un salaire peu confortable).
Les nouvelles vont elles aussi avoir les mêmes conditions.
C’est insuffisant pour vivre, mais il faut bien vivre, donc toutes, anciennes et nouvelles, s’accrochent à ce travail…
Ca ne répond pas à une logique d’entreprise (le sérieux et la fiabilité sont essentiels, pour des employés qui interviennent chez les assistés, dans leur intimité. Avoir de tels employés est précieux, et c’est un risque fort que d’embaucher de nouveau employés).
En fait, ce comportement répond à une logique administrative : les associations embauchent le plus possible parce que la CAF, la sécu, les Conseils Généraux les incitent à embaucher, parce que les travailleurs à temps partiels sortent des « bons » tableaux de décompte du chômage.
C’est indigne, mais c’est facile à faire, car en dehors « du radar »… Et ce sont les Administrations qui commettent de tels choses, pas « le privé »…