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Réformes des retraites à l’étranger : âge de départ et capitalisation

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Même s’il ne s’agit pas de la première fois, saluons le voyage européen que deux rapporteurs sénateurs – Jean-Marie Vanlerenberghe et René-Paul Savary – ont entrepris pour aller examiner les exemples de réforme systémique des retraites dans quelques pays comme l’Allemagne, l’Italie, la Suède et le Danemark. Il est vrai que l’argent des contribuables aurait pu être économisé tant la littérature sur le sujet est riche, y compris sur le site de notre Institut. La réforme des retraites en Suède a même fait l’objet de nombreuses études et livres et de plusieurs rapports parlementaires.

Age de départ à la retraite et capitalisation

Les deux sénateurs ont présenté leurs conclusions en commission le 4 juillet dernier. Dès l’introduction, ils signalent la « nécessité de façonner un modèle de réforme «’’à la française’’ et de respecter notre histoire ». D’habitude, cela n’augure rien de bon surtout dans le contexte d’un pays qui n’a jamais fait de réforme systémique. La suite est très intéressante. Les sénateurs rendent compte du retard de la France et soulignentque « les réformes systémiques observées à l’étranger n’avaient pas pour objectif d’unifier l’architecture du système de retraite ». Ils font remarquer que l’âge de départ à la retraite est bien plus tardif dans les autres pays qu’en France, avec de nombreuses spécificités et des conditions, même pour obtenir le minima de pension : – un âge minimum pour les carrières longues (61 ans en Suède, 63 ou 65 ans en Allemagne) – un âge d’annulation de la décote pour tous les salariés (67 ans désormais en Allemagne et Italie) – un âge d’accès aux minima de pension.

Deuxième observation importante, les pays étudiés proposent plusieurs piliers pour leur système de retraite : « Les systèmes visités combinent de façon équilibrée une gestion en répartition pour leur régime de base et en capitalisation pour leurs régimes complémentaires ». L’épargne et la capitalisation sont indispensables pour mener à bien une réforme des retraites systémique. En France, la capitalisation est totalement absente des débats et des propositions de réforme. Les sénateurs ont noté l’implication de tous les partis politiques dans les réformes accomplies à l’étranger, au-delà des clivages politiques. Et aussi l’absence des « partenaires sociaux », surtout dans la réforme suédoise.

Ce que les sénateurs n’ont pas voulu voir : pas de différences entre le privé et le public !

Il y a pourtant un point très important que les deux sénateurs ont passé sous silence, bien qu’il soit impossible qu’ils ne l’aient pas vu : c’est l’enterrement des régimes spéciaux dans ces pays (retraite des fonctionnaires, agents publics, etc.). Fini ! Terminé ! La réforme systémique a été la même pour tous ! Tout le monde (privé et public) cotise, épargne et part à la retraite selon les mêmes critères. Il n’y a plus de privilèges. Faire la même chose en France représenterait déjà un grand pas vers une réforme systémique équitable.

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2 commentaires

CAMIER Hubert 10 juillet 2018 - 10:03 am

AU TRAVAIL !
Que la nouvelle génération travaille autant que la nôtre (40 heures par semaine) et qu'elle travaille mieux et plus efficacement.

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Figaro 19 août 2018 - 9:59 am

Suppresion du statut de fonctionnaire
Tres bon article qui aurait pu mentione que TOUS les pays “bien geres” de l’OCDE ont un regime de retraite identique pour le publique et le prive. Il n’y a plus d’emploi a vie non plus, tous les employe du gouvernement sont contractuel. Pas de greve, peu de lourdeur administrative, des services publiques qui fonctionnent bien, pas de superflu, pas de file d’attente non plus. Des salaries du prive qui ont un pouvoir d’achat superieur, d’avantage de mobilite professionel, et plus d’opportunites.
On se demande pourquoi en France la majorite laisse une minorite de 5 millions de personnes les deposeder du fruit de leur travail a chaque fin de mois. J’ai du mal a comprendre comment un peuple peut encore accepter en 2018 de se saigner,et de condamner leur enfants a un avenir peu enviable, pour continuer d’entretenir une gigantesque mass de fonctionnaire. Les fonctionnaires eux memes sont conscient que leur statuts a perdu sa raison d’etre et qu’ils pesent trop lourd sur notre economie. J’ai envi de croire en Macron et en sa reforme mais ayant vecu dans de nombreux pays de l’OCDE je sais que le pays restera bloquer aussi longtemps que ce statut de fonctionnaire perdurera.

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