On peut se réjouir de plusieurs déclarations du ministre de l’Education, M. Blanquer. On le suit beaucoup moins lorsqu’il annonce une hausse du budget du ministère de l’Education de 1,2 milliard d’euros, soit 2,5% d’augmentation. Pareil en ce qui concerne la ministre de l’Enseignement supérieur, Mme Frédérique Vidal, lorsqu’elle prévoit une hausse du budget des Universités de 700 millions d’euros en 2018. Une hausse qui intervient alors que le budget 2017 avait été, lui aussi, augmenté de 750 millions d’euros par rapport à 2016. Ce sont, pour le moment, les seules décisions vraiment concrètes concernant le système éducatif. Le reste, ce ne sont que des promesses. L’IREF en profite pour rappeler ses propositions et sa confiance en la personne du ministre Blanquer à condition qu’il agisse en faisant de vrais changements à l’Education dite nationale :
1- L’Université n’est pas un droit. Elle se mérite. Ailleurs, les études supérieures sont payantes. Les universités britanniques viennent d’ailleurs d’augmenter leurs tarifs, qui dépassent maintenant 13 000 euros/an. C’est bien de renoncer au tirage au sort mais ce serait encore mieux d’introduire la sélection à l’entrée et les études payantes. Le fait de payer ses études stimule les étudiants et les engage pour l‘avenir. Ce n’est pas une honte. C’est un investissement. Et quand les étudiants travaillent à temps partiel pendant leurs études, ça les stimule plutôt que ça ne les entrave.
2- Au lieu de recevoir plus de crédits, les universités devraient bénéficier de plus d’autonomie et d’indépendance financière. Il faudrait encore plus resserrer les liens avec l’entreprise et faciliter leur transformation en fondations, voire en sociétés privées. De même, comme c’est le cas dans les grandes universités américaines et européennes, les enseignants ne devraient plus avoir le statut de fonctionnaire.
3- L’Ecole française ne manque pas d’argent mais de libertés. Le salut de l’école n’est pas dans la hausse du budget mais dans la concurrence. Il faut encourager la création des écoles libres, autonomes et soumises à la concurrence, comme au Royaume-Uni, aux Pays-Bas et dans plein d’autres pays. Libérer l’école c’est aussi donner la liberté de choisir aux parents. A eux de trouver la meilleure école pour leurs enfants grâce au chèque éducation !
C’est bien de faire la réforme du prédicat, des maths ou éventuellement de créer une « cellule laïcité », même si on n’en perçoit pas très bien l’utilité. Mais c’est encore mieux d’encourager les initiatives et les liens avec le monde de l’entreprise. Donnons à l’école les outils de l’entreprise pour évoluer et avancer dans les classements internationaux. Moins d’argent et plus de devoirs dans un environnement concurrentiel.