Les statistiques officielles du « Budget Office » américain montrent que les rentrées fiscales sont inversement corrélées aux taux maximum d’imposition. C’est quand ils sont au plus bas que l’impôt sur le revenu rapporte le plus. Moins d’impôts, c’est plus d’argent dans les caisses de l’Etat. C’est la première loi économique que les politiques devraient apprendre.
Les débats entre les candidats aux primaires américaines concernent aussi les impôts. Dans un article précédent, nous avons détaillé les propositions fiscales des candidats en insistant sur les baisses proposées par les candidats républicains, surtout par le candidat Ted Cruz qui propose une flat tax à 10 % pour l’IR (Impôt sur le revenu) et un IS (Impôts sur les sociétés) à 16 % seulement. En face, Hillary Clinton souhaite une hausse du taux de l’IR jusqu’à 44 % contre 40 % actuellement et Sanders, même s’il avait affiché son admiration pour un taux à 91 % comme dans les années 1951-1963, a finalement opté pour un taux maximal à 52 %.
Les raisons de cet « infléchissement » dans les propositions fiscales de la part des candidats démocrates proviennent du fait que les chiffres prouvent clairement que la hausse du taux maximum de l’IR ne contribue pas à une hausse des rentrées fiscales. Les statistiques montrent que le taux de l’IR a varié aux Etats-Unis de 92 % à 28 % entre 1946 et 2014. Durant cette période, les rentrées fiscales générées par l’IR ont représenté en moyenne 7.7 % du PIB. Elles ont été à 7.5 % du PIB lorsque l’IR atteignait le taux de 92 % entre 1951 et 1963 et ont augmenté jusqu’à 7.8 % du PIB après 1964 lorsque le taux maximum de l’IR est descendu à 70 %. La plus forte hausse (9 %) des rentrées fiscales a été atteinte entre 1998 et 2000 lorsque le taux de l’IR a été de 38 %.
Dans certaines limites, plus d’impôts c’est moins d’argent pour le budget. Moins d’impôts, c’est plus d’argent. C’est la première loi économique que les politiques devraient apprendre.
Taux max de l’IR | Rentrées fiscales |
92 % | 7.5 % |
28 % | 8.5 % |
38 % | 9 % |
Source : CBO (Congressional Budget Office) |