A voir les surenchères réformistes des candidats à la présidence de l’UMP (et donc du possible futur candidat aux présidentielles), on ne peut que se réjouir. A l’exception d’Alain Juppé, qui a le plus grand mal de se débarrasser de l’étatisme chiraquien (même s’il ose parler de la suppression de l’ISF et d’une harmonisation fiscale avec l’Allemagne), les autres – François Fillon, Hervé Mariton, Nicolas Sarkozy et Bruno Le Maire – font des propositions économiques de bon sens et, souvent, audacieuses, pour un pays comme la France.
Il était temps – enfin – de se réveiller et de sortir de l’impasse étatiste et non-réformiste. La situation économique catastrophique du pays demande une thérapie de choc et les candidats UMP semblent l’avoir compris, au moins en partie. Hervé Mariton veut mettre l’entreprise au cœur de son projet et affirme faire confiance plus aux citoyens qu’à l’Etat. Il est pour la baisse des dépenses publiques et du nombre de fonctionnaires. Bruno Le Maire veut donner la liberté aux entrepreneurs et réformer l’Etat ; Nicolas Sarkozy souhaite supprimer le statut de la fonction publique et baisser le nombre de fonctionnaires, sortir des 35 heures et ne pas consacrer plus de 50 % du PIB à la dépense publique (ce qui est déjà largement trop). L’ancien président est partisan d’une utilisation systématique du référendum concernant les problèmes majeurs de la France. Mais c’est l’ancien Premier ministre, François Fillon, qui va encore plus loin sur la voie des réformes. Il se prononce aussi pour le référendum et souhaite la suppression de l’ISF. Il a le courage de dire qu’il faudra travailler jusqu’à 65 ans et plus d’heures par semaine sans pour autant gagner plus ! Il est, lui aussi, pour la réduction du nombre de fonctionnaires et des dépenses publiques (100 Mds d’euros sur 3 ans) mais aussi pour moins de parlementaires.
L’IREF se réjouit de voir que les élus de l’UMP sont de plus en plus nombreux à pousser vers des réformes économiques plutôt libérales. Même s’ils sont encore loin de tout ce qu’il faudrait faire en France, la concurrence entre ces candidats est très propice à plus d’audace dans les propositions. Cela montre aussi que le combat que nous menons pour faire passer nos idées donne des résultats. C’est une bataille gagnée mais la guerre n’a pas encore été remportée…
4 commentaires
Grands "diseux", petits "faiseux" !
Reagan avait dit "Ne demandez pas à l'Etat de résoudre vos problèmes, c'est l'Etat votre problème". Pour rester dans cet adage, comment demander à un parti forcément étatiste comme l'UMP de réformer la France, alors que la mère de la réforme c'est de réformer cet étatisme.
On la bien vu en 2007 quand Sarkozy avait tous les outils en mains et qu'il n'a rien fait. Car c'était bien ce parti et donc les électeurs de ce parti desquels Sarkozy devait son élection et donc les renvois d'ascenseurs.
Alors le libéralisme qui est l'antinomie de l'étatisme n'est pas pour demain, venant d'un parti politique pour lesquels d'abord il importe d'être au pouvoir et d'en répartir les prébendes sur sa clientèle.
S'il y a reconstruction, c'est après le carton rouge contre toute la classe politique française actuelle, donc étatiste et la reconstruction "base zéro" avec peut-être ces mêmes hommes, mais qui ne devront alors rien à personne et qui pourront (peut-être) aller au bout de ces réformes.
Grands "diseux", petits "faiseux" !
Reagan disait, "n'attendons pas de l'Etat qu'il résolve nos problèmes, notre problème c'est l'Etat".
Nous l'avons bien vu en 2007 déjà avec l'élection de Sarkozy. Il avait toutes les cartes en mains pour réformer la France et il n'a rien fait. Cet apparatchik du RPR ne roulait ni pour lui ni pour la France, il ne roulait que pour son parti et ce qui le faisait vivre, c'est à dire sa clientèle électorale.
Comment attendre d'un parti qui ne vit que de son étatisme qu'il réforme la France ?
Comment aujourd'hui encore pouvons-nous attendre de tous ces candidats quelque chose de différent ?
Il importe d'abord de faire exploser ces deux partis de gouvernement que sont l'UMP et le PS, dirigés en sous-mains par les mêmes oligarques, ceux de la fonction publique (auxquels "profite le crime") et ensuite, peut-être avec certains des hommes que vous citez, reconstruire un vrai programme pour réformer la France et aller chercher l'accord des français en direct.
Parce que ne nous y trompons pas, cette claque fanatique de Sarkozy encore aujourd'hui, il faudra bien leur renvoyer l'ascenseur.
Des paroles et des actes
Je ne crois pas que les candidats qui ont exercé le pouvoir avec le succès que l'on sait, feront demain ce qu'ils n'ont pas fait hier. En reniant tout ce qui avait été promis dont la "rupture" dont on chercherait en vain les réalisations concrètes et durables.
Ce dont nous avons besoin ce ne sont pas des paroles mais du renouvellement complet de ces dirigeants formatés au tout Etat : des personnes qui ont dû faire face à la tyrannie fiscale et du droit social (si on peut appeler ainsi la dictature des syndicats) l'étouffement de l'initiative privée sous un couvercle de plomb forgé par un corpus législatif et réglementaire sans équivalent dans le monde.
J'attends avec intérêt mélangé de scepticisme les programmes des candidats.
Question ?
Messieurs les politiques, Qu'avez-vous l'intention de proposer ? Vous qui n'avez rien fait pendant vos longues périodes au pouvoir. Prenez connaissance du texte ci-après, publié par "Contribuables Associés" et répondez à nos compatriotes…!
"Cher contribuable,
Les syndicats, véritables trouble-fêtes, s'invitent partout pour dicter leur loi à leurs compatriotes, sans être jamais satisfaits de l'issue des conflits qu'ils provoquent.
Mais lorsque l'on pousse la porte de leurs bureaux, c'est un véritable monde fait de privilèges, de scandales, de petits arrangements et de grands gaspillages qui s'offre à nous. Pour ceux qui en profitent, c'est une véritable vie de rêve, mais pour ceux qui en font les frais, nous autres contribuables, c'est une autre histoire…
Pendant que vous vous serrez la ceinture, que vous êtes ponctionné de tous côtés par les impôts et taxes, votre argent finance honteusement les vacances de certains syndicalistes.
A Montreuil, le comité des oeuvres sociales (COS) géré par la CGT s'est ainsi érigé en véritable agence de voyages En 2011, les frais de vacances et les voyages auraient absorbé jusqu'à 90% du budget, ne laissant que 0,7% aux aides sociales. 153 024 EUR de voyages auraient été dépensés par les quatre élus cégétistes en à peine deux ans et demi A lui seul, un élu et sa famille se seraient offert une trentaine de voyages pour un montant total de 44 000 EUR. Parmi les destinations : le Maroc, l'Egypte, le Kenya, le Québec, la Thaïlande… Le tout financé par des subventions gracieusement offertes par la collectivité locale… Pourquoi se priver ?
Si les syndicats ne manquent jamais une occasion de saboter le départ en vacances des Français, ils savent préserver leurs loisirs, leurs comités d'entreprise (CE) étant grassement subventionnés par de l'argent public.
En 2012, près de 20 000 agents et leurs familles se sont ressourcés dans les villages-clubs et villages-détente du CE d'Air France. Une oisiveté honteuse quand on sait que l'Etat actionnaire (autrement dit : nous) vient régulièrement au secours de la compagnie, fréquemment confrontée à des trous d'air financiers.
Ce qui est vrai dans les airs l'est aussi dans le ferroviaire. Piloté par la CGT, le CE de la RATP gère près de 80 millions d'euros Châteaux, immeubles dans les stations de ski, hôtels au bord de la mer… Un éventail de villégiatures impressionnant que vous financez allégrement. La CGT est même propriétaire d'une réplique miniature d'un château de la Loire, dont le domaine est géré par le CE de la RATP, au sein de laquelle est organisée chaque année une fête, dont la facture s'élève à 447 000 EUR en moyenne…
Même combat à la SNCF qui a organisé en 2011 un séminaire des managers opérationnels à Tanger (Maroc) pour un montant de 2,7 millions d'euros, soit 1 430 euros par jour et par personne !! Une gabegie scandaleuse et évidemment à nos frais…
Et que dire du comité d'entreprise d'EDF-GDF au budget complètement démesuré, 600 millions d'euros par an ?! Pas étonnant quand on sait qu'1% de notre facture de gaz et d'électricité va directement dans les poches du comité d'entreprise
Au final, c'est le CE le plus riche de France. Pendant que votre facture d'électricité ne cesse d'augmenter, ce comité se gave sur votre dos, et ceci malgré les nombreux rappels à l'ordre de la Cour des Comptes dénonçant « Gâchis financier », « réseau hypertrophié », « acquisitions coûteuses inutiles », « absences de projection économique » …
C'en est assez de tous ces petits arrangements Demain, nous verrons les propositions de Contribuables Associés pour mettre un terme au financement de cette honteuse mascarade."