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« Les mesures d’urgence » de l’UMP sont-elles susceptibles de redresser la France ?

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Pour le Professeur Jean Philippe Feldman : « sûrement pas ! » Ce sont là des « mesures d’urgence », sans vision à long terme, et sans rupture avec les politiques, présentes et passées. Il n’y a aucune référence aux privatisations ou à la concurrence, mais le maintien des dépenses publiques à un niveau de 50 % du PIB. Le grand parti d’opposition doit réviser sa copie !

Le 18 décembre dernier, un séminaire de l’équipe dirigeante de l’UMP a dévoilé des propositions intitulées : « Mesures d’urgence pour redresser la France ». De prime abord, il s’agissait d’une excellente nouvelle… En effet, devant l’irrémédiable échec de la majorité socialiste, la nécessité d’une alternative s’impose…. De plus, après plus d’une année et demie de guerre des chefs pendant laquelle les querelles de personnes l’ont emporté totalement sur les débats d’idées, il était réconfortant de voir le principal parti d’opposition jouer enfin son rôle normal dans un régime parlementaire.
Malheureusement, la liste des mesures proposées incite à tempérer sa joie !

Mesures dispersées et de court terme

Tout d’abord, la méthode peut surprendre. Il s’agissait clairement de mesures d’urgence dans le domaine économique et social, même si l’horizon de certaines d’entre elles reste celui du quinquennat. Avec ce long délai, l’urgence du court terme semble ainsi contredire la mise en Å“uvre de celles-ci. Mais surtout, les propositions frappent le plus souvent par leur pusillanimité. Certaines apparaissent comme déjà promises, dans la mesure où elles figuraient – dans le programme de l’UMP depuis des années, ou dans celui du candidat Sarkozy en 2007, ne serait-ce que par exemple la sortie définitive des 35 heures,

La plupart des mesures envisagées frappent par l’absence de principes qui les anime. Il s’agit de mesures dispersées qui entendent satisfaire les voix contradictoires de l’équipe dirigeante de l’UMP, partagée entre une large majorité d’interventionnistes et une faible minorité de libéraux.

Quand l’on sait que le livre blanc des 120 parlementaires entrepreneurs de l’UMP, publié il y a quelques semaines, était lui-même insuffisant en dépit de quelques idées brillantes, nul ne s’en étonnera. Plusieurs des idées, émises par Génération Entreprise/Entrepreneurs Associés (GEEA) se -trouvent au sein de ces mesures, mais ce ne sont pas forcément les meilleures… Il en va ainsi de la création du contrat de travail unique, alors même que la liberté contractuelle devrait l’emporter en priorité.

Pas de remise en cause du périmètre de l’Etat

Les trois titres des mesures d’urgence sont certes alléchants : choix du travail, libération de la production, baisse des impôts et des dépenses. Voilà un beau programme ! Mais le lecteur n’y trouvera aucune réduction du périmètre de l’État, préalable nécessaire et logique à la baisse des dépenses publiques. Pas un mot sur les privatisations ! De plus, lorsque l’on parle d’une baisse des impôts et des dépenses, on a tendance à oublier que le problème essentiel est celui, non pas tant des impôts de l’État, mais des charges sociales. Au minimum, l’abrogation du monopole de la Sécurité sociale s’imposait. Enfin, un mot – la concurrence – devrait se trouver décliné à chaque page et pourtant il n’en est rien. Pas plus, au demeurant que le respect de la propriété.

Quant à la baisse des impôts, ce programme « urgent » aboutirait à « revenir à un taux de dépenses publiques de 50 % du PIB en 5 ans », c’est-à-dire à un taux encore supérieur à celui de la moyenne européenne et très largement plus élevé que celui des pays de l’OCDE ! L’ISF (Incitation à sortir de France), lui, est bien entendu courageusement conservé…

Des oublis coupables

Enfin les mesures sont très parcellaires. Rien notamment pour remédier au désastre de l’école publique, alors que l’autonomie et la mise en concurrence des établissements représenteraient là encore le minimum que l’on pourrait espérer. Rien non plus sur les indispensables réformes constitutionnelles destinées à garantir le droit de propriété, à installer des garde-fous sous la forme de mécanismes de démocratie semi-directe, ou à consacrer vraiment le principe de subsidiarité sur le plan fiscal, entre autres.

En substance, l’effort de l’UMP est méritoire, mais très largement insuffisant ; et l’on aurait pu espérer qu’après une cure d’opposition de 20 mois, ses membres développeraient des idées plus substantielles et originales. Encore faudrait-il que les dirigeants du principal parti d’opposition s’attachent à analysent enfin les raisons de leurs échecs de 2012. Car, ainsi que l’écrivait puissamment Tocqueville : « le passé n’éclairant plus l’avenir, l’esprit est condamné à marcher dans les ténèbres ». Lorsque l’on entend des anciens ministres de l’Économie, appartenant à ce parti, affirmer qu’une baisse des impôts est impossible en l’état compte tenu de la dégradation des comptes publics, ou encore que la politique de relance « keynésienne » menée par Nicolas Sarkozy était en son temps une nécessité, on se dit que le chemin est encore long pour que l’UMP soit en état de fournir un programme cohérent de libération dans tous les sens. Dans 20 mois peut-être ?

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1 commenter

Astérix 21 janvier 2014 - 5:03 pm

L'avenir de la France
La France ne peut s'en sortir qu'en INSCRIVANT IMMEDIATEMENT DANS LA CONSTITUTION, LES MESURES SUIVANTES :

– La liberté totale d'entreprendre

– L'interdiction de tout déficit des finances publiques et des caisses sociales, retraites.. etc…

– La suppression de toutes les contraintes administratives paralysantes par la refonte totale et la simplification de tous les "codes" actuels, de manière à les réduire de 80% ( liberté totale de recruter et de licencier, autorisation de travailler le dimanche, etc…)

– La réduction massive des dépenses publiques à hauteur de 300 milliards par an; elles sont actuellement à plus de 57 % du PIB en théorie, elles sont, en réalité, bien au delà.

– Baisse de 70 % du nombre de fonctionnaires; près de 7 millions à ce jour contre 500 000 sous de Gaulle. La fonction publique désormais réservée UNIQUEMENT aux fonctions régaliennes de l’état

– L'interdiction pour tout gouvernement de prélever plus de 30 % de la richesse créée par le secteur privé (impôts directs et indirects, taxes sur les carburants, etc…) avec contrôle par des gestionnaires du privé indépendants. En cas de non respect, le Président de la République et le gouvernement sont destitués sans appel et de plein droit

– Bouclier fiscal plafonné à 30 % concernant uniquement les personnes à faibles revenus

– Suppression de toutes les subventions aux entreprises, aux associations, aux agences étatiques

– Mise en place d’un régime unique de retraite pour tous. Suppression de tous les régimes spéciaux. Alignement du public sur celui du privé

– L'impérieuse nécessité de maîtriser nos décisions nationales, dans un ensemble mondial, et la possibilité de refuser à tout moment le dicktat de Bruxelles sur le plan administratif, judiciaire et monétaire, ou de tout autre état

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