C’est ce qui semble ressortir de l’évolution comparée des salaires publics et privés l’an dernier dans divers pays. Nicolas Lecaussin a relevé quelques données significatives.
« Ils ne mouraient pas tous, mais tous étaient frappés »… La crise n’a pas fait que des victimes. En France ou ailleurs, les employés du secteur public n’ont pas toujours souffert de la récession.
Les dernières études Eurostat (institut de statistiques européennes) montrent qu’en Europe, pendant la crise, la part des revenus des fonctionnaires dans les dépenses de l’Etat n’a cessé de croître et que les salariés du secteur public ont même connu une augmentation de leurs rémunérations. En 2009, les revenus du secteur public représentaient en moyenne 11.7% du PIB dans la zone euro et 11.9% dans l’Europe des 27. Quatre pays font la course en tête : le Danemark (19.3%), la Suède (15.4%), la Finlande (14.9%) et la France (13.2%). A titre de comparaison, l’Allemagne se situe bien derrière avec des rémunérations publiques qui ne représentent que 7.3% du PIB. Mais la France est championne toutes catégories pour ce qui est des dépenses sociales : 26.2% du PIB contre 18.8% pour le Danemark (19.5% pour l’Europe de 27). Le modèle social français est bien celui de l’assistanat…
L’écart entre le secteur public et privé s’est encore creusé. En France, les salaires du public ont augmenté de plus de 2% en 2009, en pleine crise, alors que ceux du privé ont baissé. En moyenne, un salarié du public gagne environ 2 900 euros de plus par an qu’un salarié du privé. Dans d’autres pays, les différences sont encore plus grandes. En Roumanie, le salaire d’un employé public l’année passée était 132% plus élevé que celui d’un employé du privé.
Même aux Etats-Unis, les différences sont saisissantes. En 2009, les salaires dans le secteur privé ont chuté de 6% tandis que ceux du secteur public ont augmenté de 2.6%. Aujourd’hui, après la crise, les salariés de l’Etat gagnent même 22% de plus par heure. Et depuis décembre 2007, si le secteur privé a perdu 7.8 millions d’emplois, le public a gagné 64.000 emplois nets. La crise n’a pas eu les mêmes conséquences pour tout le monde, et la hausse des dépenses publiques ne fera qu’accentuer une tendance qui n’est guère favorable à une sortie de crise.
3 commentaires
privilège du statut public
Et les privilèges vont encore s’accentuer avec la fausse réforme des retraites ou 20 % des citoyens s’accaparent 60 % du gâteau des retraites. La Société civile avec IREFEUROPE, iFRAP, contribuables associés et libres org entre autres ne peut-elle pas manifester pour mettre fin au statut public ? Le pouvoir de la rue est toujours accaparé par les mêmes nantis et subventionnés par l’Etat dont certains arguent les droits de l’homme, alors que fait-on ? Le moindre pays africain serait déjà en feu mais chez nous, les forces vives sont anesthésiées soit par les subventions soit par la peur. Opposons à la guerre des égos la justice des égaux.
Daniel VIGNELLO du pays de Savoie dont le député est Président de la RGPP !!
PUBLIC/PRIVE
Je suis exaspérée par tant de problèmes, injustices et coûts liés au « service public ».
Existe-t-il un pays où il n’y a pas (ou un pourcentage infinitésimal) de cette espèce en voie d’extension constante que sont les fonctionnaires?
Pourquoi, par exemple, faut-il qu’une postière ou un administratif quelconque soit « fonctionnaire » ???
Je n’arrive pas à voir une valeur ajoutée dans le concept de l’administration toute puissante.
Nous sommes ligotés par la fonction publique. Nous n’en viendrons pas à bout.
Kent
votre article sur les fonctionnaires
Je conseille à vos lecteurs de lire le livre de ZOE Shepard : DE-BOR-DES ou COMMENT FAIRE 35 HEURES EN 1 MOIS !
Vous comprendrez pourquoi, on paye tant d’impôts en France pour entretenir cette classe de privilégiés paresseux et arrogants qui ne cherchent qu’à obtenir TOUJOIURS PLUS sur le dos du Privé !