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L’endettement de l’Etat : stratégie decroissance ou myopie insouciante ?

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1. L’endettement de l’Etat a connu une forte croissance depuis les années 1980. En 2003, elle dépasse les 63% du PIB si l’on fait la moyenne de 25 pays de l’UE, et 70% du PIB si l’on se limite aux pays de la zone Euro. La situation est encore plus alarmante si l’on compare la dette de l’Etat, non pas au PIB, mais aux recettes de l’Etat.

Résumé :

1. L’endettement de l’Etat a connu une forte croissance depuis les années 1980. En 2003, elle dépasse les 63% du PIB si l’on fait la moyenne de 25 pays de l’UE, et 70% du PIB si l’on se limite aux pays de la zone Euro. La situation est encore plus alarmante si l’on compare la dette de l’Etat, non pas au PIB, mais aux recettes de l’Etat.

2. Le mode de financement de la dette de l’Etat a lui aussi changé. La dette publique est aujourd’hui financée, non plus par l’inflation, mais par l’emprunt. Ces emprunts seront remboursés par les générations futures. En attendant, les répercussions sur les marchés financiers sont importantes. La dette de l’Etat fausse les marchés financiers ; elle est source de mal ajustements dans une économie car l’apparition sur les marchés financiers d’un acteur atypique et puissant (l’Etat) modifie le loyer de l’argent.

3. L’endettement de l’Etat est d’autant plus problématique qu’il sert à financer des dépenses de fonctionnement (gonflées par le coût de l’Etat Providence). Le niveau des investissements publics est à son plus bas (en France, il représente moins de 12% de recettes fiscales)

4. L’endettement de l’Etat s’accompagne donc d’une baisse générale des investissements pour deux raisons : croissance des dépenses de fonctionnement et baisse des investissements privés par effet d’éviction.

5. Pas d’investissement, pas de croissance ! L’endettement de l’Etat n’est pas facteur de croissance (faute d’investissement). L’absence de croissance engendre un accroissement des dépenses « sociales » de l’Etat, creusant les déficits et… aggravant l’endettement.

6. Pour sortir de cette dynamique endettement-ralentissement économique (voire récession) la solution la plus évidente réside dans une réforme de l’Etat. Peu d’Etats à ce jour se sont lancés dans ces réformes. En l’absence de réformes (en particulier sur les dépenses sociales), les marchés financiers ne manqueront pas de sanctionner une gestion incohérente de l’argent public.

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