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Les coûts de l’Etat britannique ont baissé de 40 % depuis 2010

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Le Chancelier de l’échiquier britannique a dévoilé son projet économique la semaine dernière. Cet « Autumn Statement » est politiquement très important à cause des élections en perspective. Ce moment offre l’opportunité au Chancelier de commenter la situation économique et de persuader les députés d’avoir confiance en lui. Il lui donne aussi l’occasion de passer en revue les réformes accomplies.

Un Etat de plus en plus petit

C’est dans le domaine des dépenses publiques qu’on retrouve les statistiques les plus frappantes. Depuis son élection en 2010, le gouvernement britannique cherchait à faire d’importantes économies et il semble qu’il ait réussi. Il a trouvé des économies très importantes à faire dans la baisse des allocations des actifs et la réforme de l’Etat.

Les dépenses publiques en % du PIB
La France Le Royaume-Uni
2012 57.1 46.7
2013 56.4 45.3
2014 56.5 41.5
2015 56.1 40.5
2016 55.5 39.5
2017 54.5 38.2
2018 36.9
2019 36
2020 35.2

Ce qui est plus frappant est le fait que l’objectif en 2020 est de descendre à 35% du PIB alors que le Royaume-Uni était à46.7 % en 2001. Cela veut dire que les dépenses publiques britanniques seront au niveau le plus bas depuis 80 ans ! Ce qui veut dire qu’en 2020 l’Etat britannique dépensera moins qu’il dépensait avant la deuxième guerre mondiale.
De plus, George Osborne a révélé que les coûts administratifs de la fonction publique ont baissé de 40 % depuis 2010. Il se vantait de cette évolution en disant, « nous avons montré que nous pouvons réaliser les économies sans nuire aux services publiques si on est prêt à faire des réformes… les économies et les réformes».

Les impôts de plus en plus bas

Pour faire passer la pilule de toutes ces économies, Osborne a encore une fois fait baisser les impôts. Il réduit l’un des plus connus, le « Stamp Duty » (les droit d’enregistrement qu’on paye quand on achète une propriété). Les réformes signifient que 98% des gens dépenseront moins sur le « Stamp Duty ». Les autres réformes incluent l’abolition du taux de 55% sur les droits de succession ce qui plaira aux plus âgés, un groupe électoral clé pour les Conservateurs. Finalement pour les familles, Osborne a supprimé la taxe sur les billets d’avion d’enfants ce qui rendra moins chers les voyages pour une famille.

Les propriétaires et les plus âgés profiteront de ces dispositions annoncées par ce discours. Les banques et les grandes entreprises multinationales en pâtiront . Osborne a annoncé l’instauration d’une « Diverted Profits Tax » nommée aussi la « Google Tax ». En gros, il y aura un nouveau taux pour tout revenu gagné au Royaume-Uni mais qui est taxé ailleurs. Il vise ainsi à réduire les pertes de l’évasion fiscale. « Les impôts bas mais les impôts qu’on paye, » affirme le Chancelier.

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2 commentaires

gele 16 décembre 2014 - 10:54

france GB ??????
Loi Macron ! En fait des réformettes fourre-tout ! Cela na rien à voir avec des véritables réformes de nos structures !

Source d'économies et de performances et d’emplois

De plus, étude au parlement début 2015. décret d'applications dans 6/8 mois

Résultat probablement très faibles pour notre économie en 2016/2017 !

Ce qui n'est pas le cas du déclin économique de la France qui dure et s'aggrave depuis plus de 10 ans

Pacte d’irresponsabilité par Roger Roche

La route tracée par le gouvernement a beau être pavée d’un certain nombre de bonnes intentions, elle reste, pour les entreprises, un chemin montant, sablonneux, malaisé et de tous les côtés exposé. Le chef d’entreprise n’aperçoit pas le haut de la côte. Les plus optimistes d’entre eux ne voient rien de plus urgent que de faire le dos rond et d’attendre que les mesures promises soient effectives pour en tirer des conclusions. Les autres, les plus nombreux, ont tout simplement peur. L’économie et la psychologie ne font pas bon ménage et il faut une bonne dose de confiance pour croire aux promesses de Matignon.

Comme la mouche du coche de La Fontaine, nos dirigeants virevoltent et piquent ceux qui tirent l’attelage de notre pays en ne songeant qu’à profiter politiquement d’une réussite éventuelle tout en se réservant le droit de rejeter sur les patrons la responsabilité d’un probable échec.

En bons politiciens, ils pensent qu’il suffit de promettre pour accomplir. De faire de grands discours pour convaincre. De demander aux autres de prendre des risques alors qu’ils restent bien à l’abri de leur ministère, assurés que, s’ils devaient être démis, on leur trouverait toujours un point de chute honorable et rémunérateur. Il leur est impossible de comprendre l’angoisse d’une PME qui voit son carnet de commandes baisser alors qu’elle a déjà du mal à fournir du travail à ses employés. Impossible également pour eux d’appréhender l’inquiétude du patron qui ne sait pas si les commandes déjà livrées seront effectivement payées à l’échéance, alors que les charges, taxes et impôts réclamés par le fisc devront être réglés sans délai et que les banques sont de plus en plus réticentes à lui prêter de l’argent.

Pour illustrer ce décalage entre les promesses gouvernementales et leur effet éventuel sur le terrain, re-gardons les six annonces faites par Manuel Valls en avril 2014 :
1. Charges patronales à l’URSSAF supprimées pour salariés payés au Smic… à partir de 2015.
2. Réduction de 1,8 point des cotisations familiales sur les salaires inférieurs à 3,5 fois le Smic… à par-tir de 2016.
3. Baisse des charges pour les artisans et travailleurs indépendants… à partir de 2015.
4. Suppression de la C3S, contribution sociale de solidarité que payent les entreprises ayant un chiffre d’affaires annuel excédent 760000 euros… à partir de 2015.
5. Baisse de l’Impôt sur les sociétés à partir de 2020 avec une étape intermédiaire… en 2017.
6. Suppression des « petites taxes » qui rapportent peu mais compliquent la vie des entreprises, avec un calendrier non défini.

En résumé, à ce jour, aucune réduction de charges n’a encore bénéficié aux entreprises alors que Manuel Valls s’est récemment permis de dénoncer l’attentisme des patrons, en exprimant son impatience à l'égard d'un patronat selon lui trop peu mobilisé pour la mise en oeuvre du pacte de responsabilité et en affirmant que rien ne pouvait justifier son attentisme. Une telle attaque, combinée à la réticence d’une grande partie des députés socialistes envers ce qu’ils considèrent comme « cadeaux aux patrons » ne peut que renforcer la profonde méfiance de ces derniers envers les belles promesses du pacte.

Reste la question du CICE (crédit d’impôt compétitivité et emploi) qui devait être transformé en baisse de charges pure et simple. François Hollande a remis cette action… à 2020.

Emmanuel Macron, notre nouveau ministre de l’Économie, se devait d’avoir une loi à son nom. Ce sera la loi « croissance et activité » qui s’attaque à la concurrence du ferroviaire, assouplit les condition du travail dominical et dérégule les professions de notaires ou d’avocats. Quels que soient les mérites de ces textes, ils n’auront aucun effet sur la très grande majorité des petites et grandes entreprises. Par contre, ils suscitent la fronde des élus socialistes, ce qui va bien évidemment semer le doute dans l’esprit de patrons qui guettent avec angoisse la moindre reculade de la part d’un gouvernement sous pression sur les sujets qui les intéressent.

Quant à la simplification administrative tant attendue, elle suit son petit bonhomme de chemin. Une vingtaine de mesure de simplification pour les entreprises sont à l’étude. Mais rien de concret à court et moyen terme.

A contrario, on note la mise en place dès 2015 de la prise en compte de la pénibilité pour le calcul des retraites. Une usine à gaz impossible à gérer pour les PME car cette pénibilité doit être déterminée sur des critères très précis, 10 au total dont le travail de nuit, le port de charges lourdes, le bruit… Chaque trimestre de travail pénible donne droit à des points. La tâche la plus pénible sera finalement celle du patron qui devra tenir la comptabilité du temps générateur de points face à des salariés pas forcément d’accord.

Une large majorité de personnes interrogées (73 %) trouve "regrettable que des personnalités politiques françaises critiquent l'Allemagne avec virulence. L’exemple d’Angéla Merkel ! c’est un model pour la France ! pour l’Europe !
Alors que la chancelière a essuyé de vives critiques la semaine passée dans la classe politique française après avoir jugé insuffisantes les réformes engagées en France, sa cote d'amour reste transpartisane dans l'opinion hexagonale. Les sympathisants de droite sont 95 % à avoir une bonne opinion d'Angela Merkel, ceux de gauche sont 64 % et ceux du Front national 68 %.

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Astérix 17 décembre 2014 - 8:59

L'Angleterre a compris
Votre tableau résume parfaitement le niveau de connerie de nos dirigeants Français. Si nous avions eu, depuis plus de 30 ans, des gestionnaires compétents et non des "socialo-bolchéviques", nous serions dans votre tableau à 30% en 2014 et le chômage serait à 1%. Le Royaume-Uni suit, pour l'instant, la bonne trajectoire.

Pour la France, économiquement notre objectif est d'appliquer le programme de l'ex URSS, ou de la Corée du Nord; la faillite est assurée mais les Français ne voient rien..???

Continuons !

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