L’Etude de Jean-Philippe Delsol consacrée à l’ouvrage de Thomas Piketty est présentée par le site d’information économique Wansquare. Lire l’article.
Thomas Piketty
Début septembre 2013 paraissait aux Editions du Seuil l’ouvrage Le Capital au XXIe siècle de Thomas Piketty. Sur plus de 900 pages, l’économiste publie des dizaines de graphiques et de statistiques qui montreraient surtout une aggravation des inégalités dans la plupart des pays développés et une concentration excessive des richesses dans les mains d’une minorité de privilégiés. Reçu très favorablement par la plupart des médias français, l’ouvrage n’a connu aucune contestation argumentée en France jusqu’à ce que, en avril 2014, l’IREF publie une Etude consacrée à cet ouvrage et qui révèle une série de tromperies économiques et statistiques de la part de l’auteur.
Dans son ouvrage, « Le capital au XXIème siècle », aussi imposant que sa précédente somme sur « Les hauts revenus en France au XXème siècle », Thomas Piketty amasse de très nombreuses données sur l’évolution des patrimoines dans plusieurs pays européens et aux Etats-Unis. Ces informations permettent de mieux connaître le rapport de nos sociétés au capital et la distance entre les plus riches et les plus pauvres. Sauf que l’auteur en fait un usage trompeur, dénaturé à la manière du matérialisme scientifique du XIXème siècle.
A la façon des auteurs marxistes, il élève son discours à la prétention d’une démonstration scientifique. Il ne veut pas seulement convaincre, il veut asséner une vérité, la sienne, dont les formules mathématiques qu’il présente seraient la raison. Certes, il indique « qu’il faut se méfier de tout déterminisme économique en cette matière » (page 47), mais il utilise l’économétrie pour annoncer la répartition des richesses attendue au XXIème siècle comme s’il n’avait guère de risques, voire aucun, de se tromper. Et ce tableau considère que l’écart entre riches et pauvres tendra à s’élargir inéluctablement, quand bien même il reconnaît que ce fut l’inverse au XXème siècle. Il poursuit les courbes comme Malthus au XVIIIème siècle ou le Club de Rome dans les années 1970 le faisaient pour prédire que le monde entier allait mourir de faim ! Il conteste la courbe en cloche des inégalités de Kutznets pour tracer d’autres lignes qui méconnaissent l’humain. Il note que « Marx a totalement négligé la possibilité d’un progrès technique et d’une croissance continue de la productivité » (page 28) dans sa théorie d’une accumulation infinie du capital jusqu’à provoquer la mort du capitalisme, mais il reproduit autrement une théorie de la croissance sans fin des patrimoines.
En synthèse :
– Thomas Piketty propose des courbes statistiques comme Malthus au XVIIIe siècle ou le Club de Rome dans les années 1970
– La théorie de Piketty sur une croissance sans fin des patrimoines ne résiste pas à l’analyse des faits
– Il y a d’abord une confusion entre capital (productif, financier, immobilier) et patrimoine cessible
– Thomas Piketty soutient que, pendant les 20 siècles passés, le taux de rendement du patrimoine se serait situé à 4 points au-dessus de la croissance
– Or, il faut déjà savoir comment il a pu obtenir des données sur 2 000 ans ?? C’est absolument impossible
– Par ailleurs, contrairement à ce qu’il soutient, en moyenne, le rendement nominal du patrimoine net des ménages ne peut pas être supérieur au taux de croissance économique
– Si les calculs de Piketty étaient justes, les 1 % des plus riches devraient posséder toutes les richesses disponibles d’ici 2016 !
– Les calculs de Piketty sont faux car il méconnait la réalité : l’économie n’est pas figée, le capital est épargné, réinvesti ou même dilapidé ; la mobilité sociale est extrêmement importante et les inégalités ne sont pas rigides
L’Etude de Jean-Philippe Delsol consacrée aux Tromperies statistiques de Thomas Piketty est présentée par le journaliste Yann Le Galès dans sa Chronique intitulée “Idées pour demain” (Le Figaro, 22 avril).…
Dans une interview accordée au Journal du Dimanche (2 février), le ministre de l’Intérieur pense qu’une « droite réactionnaire et conservatrice s’est libérée en France ». Tout ce qui s’oppose…
Depuis longtemps la France a pris l’habitude de condamner le commerçant qui se défend contre ses agresseurs plutôt que d’accuser ces derniers. La Justice protège ainsi le coupable contre les excès éventuels des réactions de la victime, au nom de l’équilibre nécessaire requis par la légitime défense. Mais désormais, c’est dans la mentalité publique que se répand cette attitude qui sévit au niveaux social comme économique.
Les prêteurs sont les voleurs, les créateurs de richesse et d’emplois sont les exploiteurs, les épargnants sont les profiteurs, les pays vertueux sont les fauteurs de troubles.
La fiscalité est désormais si élevée et elle reste si difficile à comprendre, qu’elle est rejetée presque à l’unanimité. Mais, malgré quelques reculades, le gouvernement s’obstine à vouloir taxer encore plus. Jusqu’à quand ?
Les niches fiscales ne sont pas là par hasard, elles font l’intérêt de très divers groupes et activités. Elles représentent, suivant les estimations et les modes de calcul, de 67 à 213 milliards d’euros. A qui profitent-elles ? Comment les supprimer ? Questions abordées avec précision par Maître Jean Philippe Delsol, avocat fiscaliste et administrateur de l’IREF.
Faire payer les riches : c’est la recommandation peu originale de Thomas Piketty, conseiller économique du Parti Socialiste. Plus original : il propose aux internautes de voir ce qui se passe quand ils introduisent divers degrés de progressivité. Nicolas Lecaussin, directeur du développement de l’IREF, a utilisé la « machine de Picketty » en choisissant le degré zéro (flat tax, impôt à taux unique). Surprise : la Flat Tax rapporterait plus à l’Etat !
Malgré les crises, la retraite par capitalisation est toujours plus rentable
En 2007, les actifs des fonds de pension atteignaient 17 900 Mds de dollars, ce qui représente environ 64% des actifs totaux de l’ensemble des pensions privées. Par rapport à l’ensemble des pays de l’OCDE, les fonds de pension américains représentent 10 200 Mds de dollars d’actifs. Il faut souligner que, à part la France, le montant total des actifs des fonds de pension augmente d’une manière vertigineuse dans la zone OCDE : entre 2001 et 2007, la hausse des actifs a été de 67% (de 10 680 Mds de dollars à 17 859 Mds).