Des centaines de milliers de personnes à travers le monde se sont précipitées sur l’ouvrage de Thomas Piketty, intitulé, Le capital au XXIe siècle. Un succès impressionnant et complètement inattendu, dans la mesure où il s’agit de plus de 900 pages de graphiques et de statistiques. Il n’en reste pas moins vrai que la plupart d’entre elles sont truffées d’erreurs ! Frédéric Georges-Tudo, journaliste économique indépendant, sans crainte devant l’ampleur de la tâche, s’est lancé dans la chasse aux erreurs du livre de Piketty.
Thomas Piketty
Le débat entre économistes sur la portée des idées contenues dans le dernier ouvrage de Thomas Piketty, Le Capital au XXIe siècle, aura été plus animé aux Etats-Unis qu’en France. Le livre en effet, est à l’origine d’une vive polémique sur la nature des inégalités, comme sur les politiques publiques à mettre en œuvre pour les corriger. De Paul Krugman à Larry Summers, en passant par Kenneth Rogoff et Daron Acemoglu, tous les plus grands noms actuels de la science économique ont encensé, ou au contraire critiqué, cet ouvrage !
Accuser les riches et demander à ce qu’ils payent encore plus d’impôts est le sport préféré de nombreux politiques, journalistes et autres économistes parmi lesquels Thomas Piketty. Au-delà de leur militantisme gauchisant, ces personnes ignorent complètement qui sont en réalité ces riches et se cantonnent à une vision passéiste et complètement figée. En analysant les profils des riches d’aujourd’hui, on constate que nous sommes très loin de l’image qu’on trouve dans les écrits de Thomas Piketty qui en fait des rentiers s’enrichissant sur le dos des autres catégories de la population.
On a déjà lu dans ces colonnes et sous la plume de Jean-Philippe Delsol l’une des analyses les plus fouillées et les plus argumentées qui aient été publiées sur un site français à propos de ce que beaucoup tiennent en économie et à raison de son succès pour le livre-événement de l’année passée: “Le capital au XXIème siècle”. Par delà même son outil statistique, la thèse de Monsieur Piketty est d’une simplicité biblique. Après diverses vicissitudes au cours des siècles derniers, l’accumulation du capital et sa concentration ne vont cesser d’augmenter au cours du 21ème siècle, du fait que toutes les observations convergent pour montrer que le capital a une vocation irrépressible à exiger et à obtenir sur le long terme un taux de rémunération très supérieur au taux de la croissance devenu quasiment atone. Tel Shylock exigeant sa livre de chair, l’ogre “capital” creuse ainsi de graves inégalités dans la plupart des économies libérales qu’il rançonne sans vergogne. Pour réduire cette fracture intolérable et qui ne cesse de s’amplifier notamment par la voie des héritages , une seule solution: l’impôt et par souci d’efficacité jusqu’à des taux annuels ouvertement confiscatoires (dès le premier euro, jusqu’à 60% pour les revenus et de 1% jusqu’à 10% pour les patrimoines).
Thomas Piketty, l’économiste auteur du best-seller, le capital au XX1e siècle, vient de refuser la légion d’honneur. Au cœur de sa théorie, la réduction des inégalités avec pour outil privilégié la fiscalité. Dans un ouvrage collectif, intitulé la révolution fiscale il émettait l’idée d’un taxe à 60% pour les revenus les plus élevés qui a inspiré à François Hollande l’idée de taxe à 75%, enterrée depuis ce 1er janvier.
L’IREF sur Atlantico
Le président Obama et son équipe avaient fait de la lutte contre les inégalités son principal cheval de bataille avant les élections de novembre passé. Avec les résultats que l’on connaît : le Parti démocrate a subi l’une des pires déroutes électorale de son histoire ayant perdu même dans des endroits où il n’avait jamais perdu.
Pour Thomas Piketty, dont le dernier livre a été analysé et critiqué par l’IREF, les richesses mondiales ont tendance à se concentrer (les 1 % des plus riches) et afin d’y remédier (et lutter ainsi contre les inégalités), il serait bon de mettre en place une taxe mondiale sur le capital des plus riches. Piketty ignore déjà que même parmi les plus riches il existe une forte mobilité.
L’Etude de Jean-Philippe Delsol consacrée à Thomas Piketty est largement citée par le site d’information Agencia Latinoamericana de Informacion. Lire.
Depuis quelques mois, Thomas Piketty personnifie à lui seul l’ensemble du débat sur les inégalités. Mais depuis la traduction de son dernier ouvrage, la critique fuse. Les travaux du Financial Times (FT) s’attachent, pour la première fois, à mieux comprendre le modèle et le traitement statistique présentés dans le dernier ouvrage de Thomas Piketty. Ses conclusions vont à rebours des louanges qui ont jusqu’à présent été adressées à l’économiste français. Le quotidien anglais reproche notamment à la démonstration de Piketty de ne pas être soutenue par ses propres sources, suite à des erreurs apparentes dans la manière de traiter ses données.