Il devrait exister une règle pour interdire aux politiques de se mêler de ce qu’ils ne connaissent pas. La France est un pays où ceux qui sont au pouvoir se croient investis d’une mission divine, celle de sauver la nation. Le coronavirus leur en donne une merveilleuse occasion. Ils ont « pris les choses en main », ils ont rappelé l’importance de l’Etat et de ses administrations, ils sont descendus en roulant des pectoraux sur le champ de l’interventionnisme. Dans les médias, on les voit plus souvent que les médecins et les spécialistes.
Santé
Sous une dictature communiste, il n’y a jamais eu un accident d’avion. L’avion s’était seulement égaré. Il ne s’agit pas simplement de l’une des nombreuses blagues qui circulaient sous les régimes totalitaires marxistes. Il s’agit de faits. Aucun régime ne tolérait une défaillance chez l’un des appareils de la compagnie nationale. C’était impossible ou, pour le dire plus clairement, c’était interdit. Cette façon de réagir aux catastrophes existe encore et c’est la preuve que l’idéologie n’a rien perdu de sa superbe. On l’a bien vu avec Tchernobyl, il y a quelques années avec le sous-marin le Koursk et on le voit aujourd’hui encore en Chine avec l’épidémie de grippe.
Pourquoi les victimes de la pollution de l’air diminuent à travers le monde
“Le monde n’a jamais été aussi pollué”. “Notre air est devenu irrespirable”. “L’utopie de la croissance économique nous mène vers l’intoxication générale”. Telles sont les idées reçues régulièrement véhiculées dans les médias. Ces derniers adhèrent au récit décliniste qui voudrait que l’essor de la civilisation industrielle aurait exposé les êtres humains à une pollution de l’air inédite et inexistante à l’état primitif. En rejouant le scénario biblique de la déchéance, le récit écologiste ravive le mythe du paradis perdu.
Il y a ceux qui brandissent la menace d’une santé « à l’américaine » lorsqu’il s’agit de faire la moindre réforme de notre merveilleux système. Il y a aussi ceux qui passent leur temps à accuser les laboratoires pharmaceutiques des pires exactions, plus farfelues les unes que les autres. Ils devraient tous prendre deux minutes pour lire les dernières statistiques médicales américaines. Le pays où – on ne cesse de le dire en France – les gens crèvent devant les hôpitaux faute de soins, est devenu le pire ennemi du cancer.
A l’Académie de médecine qui, à une très large majorité de 69 voix sur 80 exprimées, a déclaré que « la conception délibérée d’un enfant privé de père constitue une rupture anthropologique majeure » et n’est « pas sans risques » pour son « développement psychologique », Agnès Buzyn a répondu que “considérer qu’il y a un lien direct entre défaut de construction de l’enfant et famille monoparentale est faux” et que “heureusement on arrive à se construire même quand on est élevé par un parent seul”.
Le gouvernement vient de prendre – enfin – une bonne décision. A la rentrée 2020, le numerus clausus aura officiellement disparu. Cette suppression, annoncée par le chef de l’Etat en septembre 2018 et adoptée lundi 3 juin lors de l’examen de la loi santé au Sénat, devrait permettre à plus des trois quarts des quelque 60 000 candidats inscrits de décrocher une place dans les filières médicales. Elle devrait aussi contribuer à résoudre à long terme le problème de la pénurie de médecins.
L’homéopathie est une pratique dont l’efficacité n’a pas été validée par la démarche scientifique. Le statut juridique de cette médication alternative et son remboursement par le monopole de l’assurance maladie contraignent tous les contribuables à la promouvoir et à la subventionner.
Selon un sondage Ipsos réalisé dans cinq pays pour la Convention on Health Analysis and Management, le système de santé français, que « tout le monde nous envie », est considéré comme moins bon que dans les autres pays et arrive dans le classement bien après celui de la Suède, de l’Allemagne, du Danemark et des Pays-Bas.
Abaisser les limitations de vitesse : coûteux et inefficace
Un récent rapport du ministère de l’écologie s’attache à évaluer les gains ou les pertes induites par les baisses des limitations de vitesse sur les routes. Les auteurs utilisent de nombreux outils de planification des flux routiers ce qui rend le rapport très précis, pourvu qu’on accepte les hypothèses de base. Se basant sur les propositions des gouvernements, ils n’étudient que les impacts en cas de baisses des vitesses. Celles-ci coûteraient chers à la « collectivité ». A l’inverse, ces études économétriques permettent de comprendre qu’il y a beaucoup à gagner à multiplier les limitations de vitesse. Il suffit de retourner les arguments et d’extrapoler pour conclure que l’augmentation des limitations, notamment sur autoroute, permettraient des gains importants pour la « collectivité » de plusieurs milliards. Les relations entre limitations de vitesse et gains/pertes ne sont pas linéaires mais permettent une approximation intéressante.
A part d’être un excellent et très connu joueur de football, le brésilien Neymar est un employé du club Paris Saint-Germain. Comme tous les employés, il reçoit une fiche de paye mensuelle sur laquelle figurent ses cotisations salariales, y compris celles pour la Sécurité sociale. C’est une obligation. Ce joueur qui gagne 3.1 millions d’euros par mois doit cotiser comme un simple smicard. Or, il vient de s’accidenter et il est considéré comme étant en arrêt maladie.