Le BREXIT et les réactions qu’il provoque jettent une lumière crue sur les contradictions de la construction européenne, tiraillée entre libéralisme et dirigisme bureaucratique. Deux sujets d’actualité, parmi d’autres, témoignent de cette profonde ambigüité : la procédure bruxelloise lancée contre la France à propos du SMIC et du transport routier d’une part, la politique de prêt sélectif de la BCE d’autre part.
Libéralisme
En 1999, le magazine The Economist publiait une enquête réalisée auprès de 164 économistes britanniques qui montrait que deux tiers de ces économistes considéraient que la Grande-Bretagne allait aussi adopter l’euro. Fin juin 2016 : non seulement l’euro n’est pas la monnaie des Britanniques mais leur pays a même choisi de quitter l’Union européenne. Les économistes se sont trompés dans leur grande majorité mais qui aurait pu anticiper de tels changements ? D’ailleurs, au moment où l’on apprenait les résultats du référendum, étaient rendues publiques aussi les statistiques du chômage montrant que le taux d’emploi du Royaume-Uni atteignait 77.8 %, le taux le plus élevé depuis 40 ans ! Et le taux de chômage est à son plus bas niveau depuis 20 ans : 4.9 %, deux fois moins élevé qu’en France. Même le taux de criminalité a drastiquement baissé : les violences sur personnes sont deux fois moins élevées qu’au début des années 1990.
Le FMI se trompe : le libéralisme a bien diminué la pauvreté et les inégalités
Le FMI, souvent accusé d’être l’officine internationale du « néolibéralisme », du consensus de Washington et des politiques d’austérité, cherche apparemment à redorer son image dans un article de trois économistes influents de son département de recherche où ils attaquent frontalement ce qu’ils appellent « l’agenda néolibéral », qui serait « survendu ». Si le terme de néolibéralisme ne veut pas dire grand-chose, l’histoire économique récente ne va clairement pas dans leur sens : les inégalités régressent et jamais la pauvreté n’a connu un tel recul dans l’histoire.
La Chronique d’Eric Brunet dans Valeurs Actuelles (2 juin) est consacrée aux agitateurs d’idées libéraux qui pourraient combler le vide idéologique de la droite politique. Nicolas Lecaussin fait partie de…
Il vaut sans doute mieux parfois un bon roman plutôt qu’un épais livre d’économie pour vous convaincre que la liberté et la responsabilité individuelle valent mieux que le collectivisme. C’est le pari très réussi d’Yves Bourdillon avec son roman Souriez, vous êtes ruiné publié aux Editons du Rocher en avril dernier.
Le programme d’Alain Juppé serait-il « résolument libéral » comme cela a été présenté dans plusieurs médias ? L’homme providentiel qui terrassera le fléau du chômage en 5 ans serait-il réellement arrivé ? Le réformiste d’une France repliée sur elle-même et sur ses petits privilèges corporatistes émergerait-il enfin ? Une analyse de ses premières propositions peut permettre de répondre à la question. Un petit détour par un rappel d’où vient l’homme pourra en outre aider à porter une appréciation plus précise.
Après avoir accompagné ou conduit la politique socialiste et calamiteuse du président Hollande depuis quatre ans, le ministre de l’Economie déploie ses charmes pour attester de son libéralisme. Il ne convainc pas pour autant.
Mondialisation : les classes moyennes ont vu leurs revenus doubler depuis la fin du communisme
Dans un ouvrage (« Global Inequality. A new Approach in the age of Globalization », Harvard University Press) qui vient de paraître (avril 2016), l’auteur, Baranko Milanovic, chercheur au Luxembourg…
Revenu universel, revenu de base, revenu minimum garanti, allocation universelle… toutes ces appellations recoupent l’idée que chacun aurait « droit » à un revenu minimum, soit de subsistance, soit d’existence. Et à vie ! Selon certains, même un économiste « ultralibéral » comme Milton Friedma aurait été pour.
La réalité est néanmoins sensiblement différente.
L’article de Jean-Philippe Delsol est publié par le magazine Valeurs Actuelles dans son édition du 25 juin.