L’ouvrage de Pierre Bentata est d’une grande ambition et il cherche à y satisfaire avec un vrai talent. Il ne veut pas moins que réconcilier Lumières et anti-Lumières, ce qui le conduit à recommander de vivre d’une certaine sagesse tragique dans un retour à une vision de la Grèce ancienne dont il exhume les mythes pour nous faire comprendre les contradictions de l’éternel humain. Bel exercice pour un économiste qui s’aventure avec intelligence sur les terres de l’histoire, de la religion et de la philosophie.
Libéralisme
L’événement est passé presqu’inaperçu dans les médias français. Et pour cause. Le 17 décembre dernier, le Chili s’est débarrassé du socialisme ! Ce n’est pourtant pas ce qu’annonce le quotidien Les Echos grâce à son envoyé spécial qui titre : « Les impasses du néolibéralisme à la chilienne » (mardi 19 décembre). A en croire l’auteur de l’article d’une page entière, les Chiliens auraient rejeté les méfaits du « néolibéralisme » !
La période de Noël est aussi très propice à la lecture. L’IREF vous recommande quelques ouvrages politiquement et économiquement incorrects… pour y puiser les remèdes indispensables dans un pays où l’on trouve encore trop d’idéologie bien-pensante…
Contrairement à une idée très répandue, le monde ne se porte pas plus mal aujourd’hui qu’il y a 25 ou 30 ans. Non, du temps de l’URSS et des Etats communistes, il n’y avait pas moins de conflits qu’aujourd’hui. Il y avait surtout beaucoup moins de démocraties.
Il s’agit d’un recueil d’essais sous la direction du professeur Kurt R. Leube et publié en l’honneur du Prince Michael de Liechtenstein, entrepreneur, commentateur, analyste et mécène qui ne cesse de militer au service des idées libérales. Les contributeurs – des universitaires et des acteurs de la société civile de nombreux pays, un ancien président (Vaclav Klaus) ou bien un ancien ministre (Mel Cappe) – passent en revue différents thèmes qui sont chers au prince Michael. La géopolitique et les extraordinaires mutations actuelles avec l’essor des populismes et le retour des nations. C’est maintenant que la société civile doit jouer un rôle important et influer sur les décisions gouvernementales. L’exemple du petit Etat du Liechstenstein, – un « îlot de libertés » comme le nomme Vaclav Klaus – nous rappelle qu’il est tout à fait possible de limiter les pouvoirs des gouvernements tout en faisant confiance à la démocratie directe et aux droits de propriété.
Ce 6 décembre, l’ALEPS a attribué le prix 2017 du Livre libéral à Victor Fouquet pour son livre La pensée libérale de l’impôt. Un prix bien mérité pour cette anthologie du libéralisme. Il présente 45 auteurs qui ont compté dans l’élaboration d’une pensée libérale rationnelle et vivante. Pour chacun d’eux, il livre une rapide présentation percutante et remarquablement bien conçue, suivie de quelques morceaux choisis avec bonheur.
Virginie Calmels et la « Droite lib » préparent l’alternance libérale
Qui a dit que la droite n’avait pas de ressources pour batailler dans l’opposition et préparer l’alternance ? Il suffit de voir la mobilisation à l’occasion des Universités de la Liberté organisées samedi 18 novembre autour de Virginie Calmels, d’Aurélien Véron et de Pierre-Gilles Tronconi qui est à la tête du mouvement Ecologie Bleue. Les intervenants étaient nombreux, dont Nicolas Bouzou, Erwan Le Noan, Robin Rivaton, Hervé Novelli et Laurent Wauquiez… auxquels se sont ajoutés deux représentants de l’IREF, Nicolas Lecaussin, directeur et Pierre Garello, membre du Conseil d’administration.
Il y aurait en France une cinquantaine d’avenues, boulevards, rues, voies, ponts ou passerelle baptisés Lénine, des cités Lénine, des stations de bus ou de trams… Rien qu’en banlieue parisienne, on compte treize avenues Lénine, sept rues, trois places, deux boulevards… Et puis nous avons Jean-Luc Mélenchon qui ne cache pas son admiration pour Lénine et dont le programme politique s’inspire beaucoup des idées totalitaires de celui qui prit le pouvoir en 1917 après un coup d’Etat. Comme Che Guevara, Lénine hante l’imaginaire français et continue à être considéré comme une figure légendaire, un symbole de la « lutte révolutionnaire » et des peuples opprimés.
Quelle coïncidence ! Alors que l’on célèbre le centenaire du « putsch communiste d’octobre », les émissions et débats autour de la présidence de Donald Trump ressemblent aux procès staliniens. Tous juges et accusateurs. Difficile dans ces conditions de se faire une idée neutre de ce qui s’est passé depuis … 9 mois (élu en novembre, le président américain ne prend ses fonctions qu’en janvier). Il ne s’agit pas de défendre un personnage complètement atypique, provocateur et imprévisible mais il mérite au moins une analyse impartiale. Par contraste, chez les mêmes inquisiteurs, le président Macron bénéficie d’une aura qui frise le grotesque. Puis, souvenons-nous, il fut un temps où Carter n’était qu’un « mangeur de cacahuètes » et Reagan un « demeuré » et un « cow-boy de série B ».
Alain, de son vrai nom Emile CHARTIER, est longtemps resté le penseur du radicalisme. Jérôme Perrier vient nous démontrer, dans un livre remarquable et magnifique, qu’Alain était d’abord un penseur de la liberté individuelle considérée comme ce qui distingue l’homme de l’animal. « L’individu, rappelle Alain selon les mots de J. Perrier, est l’unique source de droit dans la mesure où la notion même de liberté ne peut s’entendre qu’individuellement ». C’est, d’une certaine manière, ce qui relève de la nature humaine commune à tous les hommes et également partagée par tous.