En utilisant des critères comme le PIB/habitant, l’indice de santé, l’espérance de vie, la générosité, le niveau de corruption, etc…, le classement du « bonheur » par pays donne des résultats très intéressants.
Libéralisme
Jean-Baptiste Noé est chercheur associé en histoire économique à la Sorbonne et chroniqueur à l’Opinion. Il publie en ce début 2018 chez Calmann Lévy, sous le titre La parenthèse libérale, un petit ouvrage pétillant consacré au règne de Louis-Philippe. Celui-ci fut plus avisé et pertinent que les caricatures de Daumier pourraient le laisser croire. « Louis-Philippe était plus attaché à des idées qu’à une réforme de régime » écrit Jean-Baptiste Noé. Il a réussi à rétablir une grande entente avec l’Angleterre et maintenir la paix avec tous. Il était globalement libéral et partisan d’une démocratie tempérée par le cens que Guizot voulait élargir par le haut en lançant sa formule si souvent décriée à tort : « Enrichissez-vous ».
Virginie Calmels, la vice-présidente des Républicains, n’a jamais caché ses idées libérales. Plusieurs fois, elle a fait appel à nos spécialistes pour faire des propositions économiques et fiscales. Pour les…
Beaucoup de Français peinent à comprendre la liberté que s’est accordé Johnny Halliday d’exclure ses deux premiers enfants de son testament en se plaçant sous le bénéfice de la loi californienne qui le permet. Laura Smet et David Hallyday parviendront peut-être à faire valoir que le testament est nul en soutenant que leur père vivait en France et que la loi américaine ne lui était pas applicable, ou que sa dernière épouse a capté son héritage par des manœuvres contestables. Mais la volonté exprimée du rockeur, au travers de deux testaments établis successivement en France et aux Etats-Unis, souligne l’évolution des mentalités en faveur d’une plus grande liberté de tester. Et comme tous ne peuvent pas aller vivre en Californie, ou faire croire qu’ils y vivent, pour échapper à la loi française, il serait peut-être utile de changer celle-ci de façon à offrir à tous les résidents français le choix d’attribuer leur patrimoine à qui ils veulent.
L’affaire du testament de Johnny est l’occasion de s’interroger sur la modernité de notre droit. Il serait temps de changer la loi de façon à offrir à tous les Français le choix d’attribuer leur patrimoine à qui ils veulent.
Le président de l’IREF, Jean-Philippe Delsol, souligne la différence fondamentale entre notre tradition de droit civil marquée par l’obsession égalitaire et la tradition de common law anglo-saxonne plus sensible à la volonté individuelle.
La profession de distributeur de presse est réglementée par la loi Bichet de 1947. Alors qu’elle montre ses limites évidentes, le « Conseil Supérieur » inévitablement créé pour gérer ce secteur propose un plan qui met en danger la presse elle-même. L’Etat s’en mêle et semble vouloir valider ce plan. Mais pourquoi ne pas rendre ce secteur à la loi du marché ? Qu’a-t-il de particulier qui justifie un cadre spécial ?
La loi Bichet doit être abrogée dans son ensemble et la distribution de la presse, ainsi que l’édition, rendues aux mécanismes de marché. Les lecteurs décideront alors quelles publications ils souhaitent soutenir. Au lieu de ça, la construction administrative, sous couvert de buts vertueux, est d’une telle complexité qu’elle ne parvient pas à maintenir le secteur à flots. La liberté de la presse doit s’accompagner de la liberté d’entreprendre. Pourquoi l’une serait-elle plus nuisible que l’autre ?
La Fontaine (1621-1695) est un poète classique de la littérature française dont le succès ne s’est jamais démenti depuis le XVIIe siècle. Dans les années 1960, les écoliers apprenaient tous La Cigale et la Fourmi, Le Loup et l’Agneau, et d’autres fables remarquables par la poésie qui s’en dégage, la rigueur de la grammaire et la légèreté du style. Ils apprenaient aussi la morale de ces fables, qui donnait lieu à des commentaires de celui qu’on appelait jadis le « maître d’école ». Je ne sais pas ce qu’il en est aujourd’hui – mais je suis inquiet.
Les belles lettres, 2018, présenté par Alain Laurent
Nous sommes le 26 janvier 1978. Plus de 150 personnalités (intellectuels, artistes…) publient dans plusieurs quotidiens nationaux un long texte condamnant l’idéologie communiste et le marxisme. Parmi les signataires, Raymond Aron, l’un des instigateurs du texte, Jean-François Revel, Emmanuel Le Roy Ladurie, Jean d’Ormesson, Eugène Ionesco, François Fejtö, Jean-Marie Domenach, Jean-Louis Barrault, Jean-Claude Brialy, Claude Chabrol, Gérard Depardieu. L’originalité du Manifeste – car il s’agit bien d’un appel – provient du fait qu’il s’agit non seulement d’une condamnation forte du totalitarisme communiste, mais aussi d’un éloge des vertus du libéralisme et de l’individualisme. « La tâche des intellectuels, aujourd’hui, est d’exiger et de défendre chacune de ces libertés, en veillant à ce qu’elles ne soient pas parodie, dénaturation, mais ressaisissement et accomplissement de l’indivisible liberté… ». On annonce la constitution d’un Comité des Intellectuels pour l’Europe des Libertés qui remportera très vite un énorme succès. L’assemblée générale aura lieu le 21 février à l’hôtel Lutetia et choisira Eugène Ionesco comme président en titre du Comité.
Le 8 mars prochain, l’IREF et le Centre d’Economie autrichienne organisent à Vienne une Journée de débats économiques avec plusieurs chercheurs européens. Pour en savoir plus, consultez le programme.
Mathieu Laine et Jean-Philippe Feldman (Plon, 2018)