Qui a dit que l’Italie était un pays irréformable ? Après une série de mesures lancées par Mario Monti, voici une nouvelle preuve des transformations de l’économie italienne : la…
Italie
Mario Monti a lancé de vraies réformes pour libéraliser l’Italie. Son objectif est de désétatiser des pans entiers de l’économie et aussi de lutter contre l’économie souterraine qui représenterait 35…
C’est le quotidien le Wall Street Journal qui se pose la question. En voulant réformer le code du travail italien et en particulier l’article 18 qui empêche les entreprises de plus de 15 employés de licencier, Monti s’attaque à un tabou. Il possède des arguments pour le faire : il est populaire et il ne souhaite pas se présenter aux élections. Il a aussi commencé par faire un travail pédagogique auprès de son peuple en montrant les conséquences néfastes de cette loi sur l’emploi. Un peu comme l’avait fait Margaret Thatcher …
On n’embauche pas quand on ne peut pas licencier. Pour lutter contre le chômage massif, l’Espagne et l’Italie libèrent le marché du travail. Qu’attend la France ? L’IREF propose la suppression de l’article L1235 (1-6) du Code du travail qui fixe la procédure du licenciement.
Comme en France, l’un des pires ennemis de l’économie italienne est son droit du travail. Concocté dans les années 1970 en pleine période marxiste, les lois qui régissent le marché du travail sont tellement strictes qu’il est pratiquement impossible pour un patron de licencier. Il existe même un fameux article 18 du Statut du travailleur qui empêche un chef d’entreprise de se séparer même de l’employé le plus incompétent. Pour y arriver, il doit démontrer clairement les « négligences de l’employé » et « en quoi il n’a pas atteint ses objectifs ». L’employé licencié peut porter plainte au Tribunal et si les juges estiment qu’il a été licencié abusivement, le chef d’entreprise doit le réembaucher ou lui payer 15 mois de salaire ! C’est à ces entraves que vient de s’attaquer Mario Monti et son ministre du travail, Elsa Fornero. Au risque de déclencher l’ire des syndicats prêts à en découdre avec ceux qui osent libéraliser un marché du travail qui fabrique des chômeurs. (Pour en savoir plus, cliquez ici )
Italie : Monti le magicien ? par unmondelibre
Pas de consensus européen ni mondial, échec de la taxe appliquée par les Suédois, diminution des facultés d’emprunt pour les Etats : trois raisons au moins pour ne pas appliquer cette taxe dont Nicolas Lecaussin rappelle qu’elle avait été critiquée par Nicolas Sarkozy… en 1999.
Encore une série de mesures prises par les Italiens pour faire baisser leur endettement. Environ 30 Mds d’euros d’économies devront être trouvés d’ici trois ans. Parmi les mesures phares, le recul du départ à la retraite jusqu’à 66 ans en 2018 pour les hommes alors qu’il est à 60 ans aujourd’hui. De même, Monti libéralise certains secteurs économiques italiens trop enkystés dans les réglementations qui favorisent le travail au noir et la fraude. Malheureusement, il a aussi annoncé une hausse de la TVA (qui passe à 23 %) et le retour d’une taxe sur les propriétés immobilières abolie en 2008.
Par contraste avec le plan français, celui que vient de présenter Silvio Berlusconi s’attaque principalement aux dépenses : 48 milliards d’euros d’économies sur trois ans (contre 1 milliard en France pour 2012). Parallèlement sont prévues de nombreuses privatisations et une réforme du droit du travail. Analyse de Nicolas Lecaussin, directeur du développement de l’IREF.
Le gouvernement pense que oui, et soumet un projet de loi au Parlement en ce sens. Démarche habile : incapables de limiter les déficits, comme leurs prédécesseurs, les dirigeants actuels veulent rendre la chose possible pour leurs successeurs. Un coup d’épée dans l’eau, estime pourtant Maître Jean Philippe Delsol, administrateur de l’IREF.