Quand on veut « résoudre » un problème, on crée un organisme administratif et/ou on rédige une nouvelle loi. C’est une véritable maladie en France. Le rapport Lambert-Boulard de 2013 avait bien montré que les Codes français comptent plus de 21 000 pages alors qu’ils n’avaient que 800 pages au début du XXe siècle. La France est classée (2013) 126ème sur 144 pays en matière de complexité administrative par le World Economic Forum.
Grande-Bretagne
Royaume-Uni : 10 % des contribuables les plus riches payent 47 % du total de l’IR
On parle souvent de la fortune des plus riches et du fait qu’ils ne cesseraient de s’enrichir… Mais on oublie toujours de dire que ces riches sont des entrepreneurs qui…
L’Etude de l’IREF consacrée à la réforme des écoles britanniques est présentée par Yann Le Galès dans sa Chronique du Figaro Economie (7 avril).
The Economist soulève comme à son habitude un débat tout à fait intéressant dans un article publié le 14 mars (“Bargain Basement“). Selon la revue d’orientation libérale, le Royaume-Uni souffre d’un retard de productivité horaire qu’il attribue à la politique de déflation salariale pratiquée par les entreprises britanniques. Il en conclut indument que le Royaume Uni devrait à ce titre s’inspirer du modèle français. Historiquement l’accroissement de la productivité du travail a toujours été lié à des périodes de forte croissance économique. Or, s’il est vrai que le Royaume-Uni a connu une croissance rapide à la suite des réformes économiques menées par le gouvernement de David Cameron (le taux de croissance a atteint 3 % en 2014, soit environ 7 fois supérieur à la croissance française), la production par heure travaillée reste considérablement inférieure au niveau français. Toutefois, The Economist passe à côté d’éléments d’analyse majeurs et de données statistiques que nous allons détailler pour tenter de démontrer que le modèle français n’est clairement pas la voie à prendre.
Dans une Etude publiée en 2012, les deux chercheurs, Tim Knox et Ryan Bourne, du think tank britannique, Centre for Policy Studies, ont démontré que les pays dotés d’un poids de prélèvements obligatoires à moins de 40 % du PIB, ont une croissance moyenne supérieure à ceux dont les prélèvements dépassent 40 % de leur PIB. L’Etude prenait en compte 28 pays de l’OCDE essentiellement pendant la période 2003-2012, et montrait que le taux de croissance moyen pour les Etats dans lesquels on retranche moins de 40 % de prélèvements obligatoires avait été de 3.1 %/an contre 2 % pour les autres !
Taux de l’IS : 16 points de moins au Royaume-Uni (20 %) qu’en France (36 %)
Le mois prochain, le taux de l’IS (Impôt sur les Sociétés) sera de 20 % au Royaume-Uni. Il était à 28 % lors de l’arrivée de David Cameron au pouvoir…
Le chiffre de l’IREF sur les PME au Royaume-Uni et en France est repris par le Figaro Magazine du 20 mars.
L’autonomie et la concurrence ont « boosté » l’école britannique
Présenté en Conseil des ministres le 11 mars dernier, le projet de réforme du collège unique risque de devenir un nouvel échec de transformation de notre système éducatif. Pourtant, l’exemple britannique de réforme du secondaire commencée sous Tony Blair, avec une vraie autonomie accordée aux écoles, pourrait inspirer notre gouvernement. D’autant plus que ce sont les enfants des familles défavorisées qui en ont profité.
• Les « académies » britanniques ou des écoles autonomes et mises en concurrence
• Les résultats des élèves dans ces écoles sont meilleurs que ceux des élèves du public
• Un exemple de réforme que le système éducatif français devrait suivre
Après la chute du communisme en 1989, il a fallu de nombreuses années aux pays anciennement communistes pour se débarrasser des rigidités étatistes et pour réformer leurs économies exsangues. L’une des premières mesures adoptées a été l’abandon du concept de la lutte des classes, qui servait de socle au socialisme marxiste dans ces pays. C’est un peu ce que devrait faire la France aujourd’hui si elle veut réformer son économie.
La France, qui occupait jusque-là la place de 5ème puissance économique mondiale, a perdu son rang au profit de l’Angleterre en janvier 2015. Les Anglais ont effectivement présenté, au terme de l’année 2014, des résultats remarquables : un PIB de 2.232 milliards d’euros, une croissance à 3% (en 2014) et une inflation à 1.5%, leurs permettant ainsi de détrôner la France dont la croissance n’a atteint que 0.4% sur la même année.