Pour lutter contre le chômage, tous les candidats à ce jour font assaut de protectionnisme, qui a toutes chances d’aggraver la situation. Pourquoi ne pas attaquer le mal à la racine, et restaurer liberté du contrat de travail et flexibilité de la main d’œuvre ? L’IREF a déjà donné les vraies réponses au défi du chômage, rappelle Nicolas Lecaussin.
Emploi et chômage
Sans avoir proposé une grande Conférence sur l’emploi avec les partenaires sociaux, le président Obama a eu la grande satisfaction de voir le taux de chômage baisser de manière significative. Plus de 120 000 emplois nets ont été créés en novembre et le taux de chômage est descendu à 8.6 %. Le plus grand nombre d’emplois a été créé par le secteur du commerce et des services ce qui démontre des signes de santé pour l’économie américaine. Les inconditionnels du keynésianisme y verront un succès des stimulus d’Obama. Rien de tel : ce secteur n’a reçu aucune aide de l’administration.
24 % . Un jeune sur quatre au chômage en France. Ce taux de 24 % est juste 10 points au dessus de celui des Jeunes Américains. C’est réellement un succès pour le « modèle social français » qu’on vante tant dans les discours officiels, à droite comme à gauche. Il est vrai que la zone euro ne fait guère mieux, avec 21 % (source : Eurostat).
Il est politiquement correct d’opposer la finance et l’économie « réelle ». On sous-entend que celle-ci souffre des erreurs de celle-là ; la finance traverserait sans problème la crise qu’elle aurait provoquée dans l’économie réelle. Or, cette année, 27 000 emplois ont été supprimés à la City de Londres qui est à son plus bas niveau d’activité depuis….1998.
Oui et non, dit Nicolas Lecaussin, en épluchant le rapport publié ce mois-ci par le Bureau du Recensement. Non si l’on regarde le niveau de vie de ces pauvres, qui passeraient pour riches en France. Oui, si l’on considère le recul social que connaissent les Etats-Unis après avoir dépensé 17.000 milliards pour la « guerre contre la pauvreté ». Vive l’Etat Providence !
Les pauvres sont-ils en train de se multiplier en France ? Prenant un recul nécessaire face au débat de ces dernières semaines sur l’écart entre riches et pauvres, débat provoqué par l’étude de l’INSEE fin août, Nicolas Lecaussin donne des précisions qui donnent à réfléchir.
Selon le très réputé International Institute of Finance basé à Washington, les réglementations mises en place par les Etats depuis la crise de 2008 auront un impact très fort sur la croissance : 3.2 % de croissance du PIB en moins au cours des cinq prochaines années. Ceci signifie plus de 7.5 millions d’emplois détruits dans la zone euro, au Royaume-Uni, aux Etats-Unis et au Japon. Les nouvelles « règles du marché » sont sensé protéger nos économies et encadrer les banques.
En 2009, le président Obama avait lancé un programme de relance de plus de 700 Mds de dollars ainsi qu’une grande réforme du système de santé américain dont le coût atteindrait 2 000 Mds de dollars. Aujourd’hui, le Census Bureau (Organisme de statistiques américain) vient de publier les chiffres de la pauvreté aux Etats-Unis qui montrent une aggravation importante depuis 2008.
Les chiffres des créations d’emplois du mois de juin sont sans appel. Seulement 18 000 emplois nets créés et un taux de chômage qui monte à 9.2 %. Pour le mois de mai aussi, les chiffres ont été revus à la baisse. Seulement 25 000 emplois créés contre 54 000 attendus. Le salaire moyen a baissé à 22.99 dollars de l’heure et la durée du travail hebdomadaire est tombée à 34.3 heures/semaine (de quoi faire rougir d’envie Martine Aubry). Environ 6 millions d’Américains ou 44.4 % du nombre de chômeurs ont été au chômage au moins 6 mois de suite. C’est du jamais vu depuis les années 1970 !
3 000 crimes pour 100 000 habitants : les chiffres de la criminalité en baisse aux Etats-Unis
De quoi désespérer les sociologues qui font de la criminalité le fruit de la société capitaliste et particulièrement du chômage engendré par les crises inhérentes au système, comme le disait le bon Monsieur Marx.